Dans le cadre de l’édition 2014 de l’IFA à Berlin, ALCATEL ONETOUCH, cinquième constructeur de téléphone mobile au monde a souhaité mettre en avant les jeunes pousses accompagnées par son incubateur Le Project. 2 startups ont donc bénéficié d’une mise en avant au cours des 6 jours que dure le salon : ePawn et Ayotle.


ePawn

Financé par Scientipôle Initiative en 2011 et le Réseau Entreprise en 2012, ePawn (hébergé au sein de Paris Région Lab - Incubateurs, dans le 20ème arrondissement à Paris) a été lancé en 2010 par deux ingénieurs. Christophe Duteil (DESS en informatique, passé par l’école Supaéro) et Valentin Lefevre (ISEP, fondateur de Total Immersion) se sont rencontrés il y a une quinzaine d’année chez Thalès et ont depuis déposé pas moins de 25 brevets pour leur technologie ePawn. Une première levée de fonds de 300 000 euros auprès d’un seul investisseur privé a propulsé la jeune pousse qui avait alors l’ambition de faire naviguer sur une tablette, plusieurs figurines de jeu. Un aspect ludique qui a été retenu, sans conserver la partie « device ». Suite à une seconde levée de fonds (1 million d’euros auprès d’Elaia Partners via le fonds Elaia Alpha), un pivot a été décidé par l’équipe fondatrice, pour se concentrer uniquement sur la vente sous licence de la partie technique.

Composée de 8 personnes et 3 business developers (basés à San Francisco, Séoul et Tokyo), l’équipe d’ePawn ne cache pas ses ambitions depuis qu’elle travaille avec l’incubateur d’ALCATEL ONETOUCH (AOT). En effet, ayant quitté la partie physique de leur produit, ePawn s’appuie depuis sur ce partenaire industriel pour faire décoller sa technologie, notamment pour la production de supports de jeu (« SmartCover » de smartphone dans le cas d’AOT). Concrètement, ePawn propose un circuit électronique qui détecte, connecte et « tracke » l’ensemble des objets situés sur cette surface. Intégré à la « SmartCover » développée par les équipes R&D d’AOT, l’ensemble apparait comme un nouveau type de jeu, que les enfants ont pu adopter très facilement sur le stand de l’IFA.

L’aspect ludique de la technologie, ajouté au partenariat industriel d’AOT, complète l’écosystème en cours de construction.

D’un côté, les éditeurs de jeux de société (ou fabricants de jouets) souhaitent trouver un nouvel équilibre entre le tout numérique et leurs traditionnels plateaux de jeu. De l’autre côté, les éditeurs de jeux vidéo ont pour ambition d’emprunter une passerelle vers le monde réel. Au centre, ePawn et AOT ont tout à gagner sur ce terrain et tissent des liens très forts avec ces deux univers qui veulent entrer dans l’ère « phygitale ». ePawn se veut alors être la prochaine étape de leur développement respectif, grâce à sa technologie brevetée.

L’avantage concurrentiel d’ePawn réside sur le tracking de plusieurs points d’entrée grâce au NFC, là où les principaux concurrents n’arrivent à détecter qu’un seul point à la fois. Seule zone d’ombre au tableau, des cycles de développement et de ventes très longs (18 mois en moyenne entre l’expression de besoin, le prototype et la production). En 2013 et 2014, la jeune pousse revendique un chiffre d’affaires de 230 000 euros mais souhaite entrer dans une nouvelle phase : l’accélération de son amorçage commercial. Pour cela, ePawn prépare actuellement un troisième tour de table de 3 à 4 millions d’euros, pour sortir du Lab et passer à la phase industrielle.

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Point Historique et preuve de l’existence d’un marché 

A Noël 2011, Activision lance Skylanders, un jeu vidéo alliant manette et figurine.

Résultat, Activision réalise sur ce jeu en 12 mois un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars, uniquement grâce aux fruits de la vente de figurine connectée. Quelques temps plus tard, Disney emboite le pas en lançant le jeu Infinity, reprenant le concept de Skylanders. Lors de l’édition 2014 de l’E3 à Los Angeles, Nintendo annonce le lancement de ses figurines NFC, Amiibo. Le monde des jeux vidéo est en train de révolutionner ses usages.

Pourquoi travailler avec AOT ? Christophe Duteil est formel. « AOT nous apporte une force marketing et industrielle grâce à une marque d’envergure internationale. Etant connu dans le monde entier, celle-ci nous apporte un crédit formidable auprès de nos clients et futurs prospects. Je remarque aussi qu’AOT a une vraie volonté de faire vivre l’écosystème startups français. Depuis notre entrée au sein du Project, nous avons bénéficié d’une mise à disposition d’ingénieurs, et nous avons travaillons étroitement avec les équipes Innovation de la marque. Il s’agit d’une prise de risque unique et très appréciable dans notre métier ».

Ayotle

Gisèle Belliot et Alonso Ybanez ont lancé Ayotle en 2010 (soit un an avant la sortie de Kinect par Microsoft), après avoir assisté à une conférence de Dale Herigstad, un des inspirateurs de Minority Report, dont le focusétait les nouvelles interfaces basées sur la commande gestuelle. Alors en poste en tant que chef de projet pour les industries créatives au sein du ministère de la culture, Gisèle rejoint Alonso sur ce projet. Ce dernier, auteur d’une thèse sur le traitement d’image, prend alors en charge la partie technique et le volet Recherche et Développement.

Positionné dans un premier temps sur le marché du divertissement, Ayotle réalise ses premières prestations pour des opérations événementielles, alors qu’une poignée de professionnels de la défense ou du domaine médical, commence à prendre conscience du potentiel de la technologie (notamment sur le salon Laval Virtual).

Aujourd’hui, Ayotle offre un logiciel « middle-ware » dédié à la commande gestuelle, à destination de clients comme Clear Channel (notamment pour la publicité digitale), La Poste Publicis, ou encore de grands industriels de la défense. Cette jeune pousse, qui n’a jamais effectué de levée de fonds depuis sa création, bénéficie de liens privilégiés avec de nombreux partenaires technologiques, dont ALCATEL ONETOUCH.

Un partenariat qui a été officialisé lors de l’édition 2014 du CES de Las Vegas, soit quelques mois après la première démonstration dans le cadre de l’appel à projets de l’incubateur interne. LeProject a alors été séduit par cette nouvelle technologie et a su intégrer la startup dans le circuit interne d’AOT. En effet, les perspectives d’intégration de la technologie d’Ayotle sur un device ALCATEL ONETOUCH sont en cours de développement. L’objectif pour l’industriel ? Développer de nouveaux produits et proposer de nouveaux usages à ses clients.

Basée à Paris, au sein de la pépinière Massena à proximité de la porte d’Issy, l’équipe d’Ayotle composée de 5 personnes, continue à se développer et recherche actuellement de nouveaux talents en CDI : développeurs, ingénieurs R&D, UI, UX.

 « ALCATEL ONETOUCH est en train de devenir le partenaire technologique avec qui nous sommes le plus avancé. Nous bénéficions de la rapidité d’exécution des équipes techniques et innovation. En étant partie intégrante des projets stratégiques du groupe, Ayotle bénéficie d’une rampe de lancement extraordinaire, qui se matérialise avec notre présence sur ce salon de référence » indique Gisèle Belliot, co-fondatrice d’Ayotle.

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