Selon la 17ème édition du baromètre de KPMG et de la CGPME - réalisée par l'IFOP auprès de 400 dirigeants d'entreprises françaises de 10 à 500 salariés - 92% des dirigeants de PME sont pessimistes concernant l'économie française. S'ils sont inquiets concernant la situation économique globale, ils se montrent paradoxalement moins inquiets pour leur activité avec un recul marqué de 5 points par rapport à décembre 2012.[hr]

Si la situation est toujours complexe pour plus de la moitié des entrepreneurs interrogés (53% d'entre eux), ils sont désormais 11% à ne ressentir aucune difficulté pour leur activité (+2 points). Des difficultés qui restent présentes pour la majorité d'entre eux, notamment sur les hausses des coûts ou les prix des fournisseurs (54%), et un chiffre d'affaires globalement en baisse (52% d'entre eux). Les problèmes de trésorerie ou de financement, quant à eux, affectent désormais 32% des dirigeants (+2 points) et particulièrement les PME dans les services.

KPMGCGPME

Plus d'un tiers des entrepreneurs estiment ainsi que la situation économique a des impacts négatifs importants sur les conditions d'accès au crédit. Les besoins de crédits évoluent également à la baisse sauf pour des investissements d'innovation qui connaissent un fort regain (+5 points) au même niveau que les crédits pour des acquisitions de développement (+1 point) montrant un changement dans les politiques des entreprises. Une baisse des demandes à mettre en relation avec l'autocensure des patrons qui sont 1/4 à déclarer se restreindre dans leurs demandes d'investissements et leurs demandes auprès des banques en raison des difficultés d'accès au crédit (+7 points).

Besoins

Un baromètre qui fait aussi le point sur les nouveautés réglementaires récemment mises en place. Le dispositif de "maintien dans l'emploi" est par exemple bien accueilli et deviendrait un dispositif utilisé en cas de grandes difficultés pour 72% des patrons de PME (ndlr : une mesure qui permet de négocier une redéfinition du temps de travail et des conditions salariales pour une durée limitée).  Les patrons ne vont pourtant pas toujours dans le sens des mesures envisagées comme c'est notamment le cas du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (ndlr : permettant d'alléger le coût du travail) qu'ils sont seulement 30% à approuver.

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