Suite à la remise des prix de l'Entrepreneur de l'Année EY, l'organisateur a réalisé une étude sur les 142 entreprises qui ont postulé. Cette année, c'est la startup nantaise Lengow (qui propose aux e-commerçants une solution de référencement de l’ensemble de leurs produits sur Internet), qui a remporté le prix national. Son co-fondateur, Mickaël Froger prône "la stabilité fiscale" pour favoriser davantage la réussite des entreprises en France.[hr]

Elles ont 5 ans d'âge moyen, 52% de croissance du chiffre d'affaire total entre 2011 et 2012 et en 2012, elles ont consacré 15% de leur chiffre d'affaires à renforcer la Recherche et Développement. Cette analyse intéressante sur les nouvelles pépites de l'économie française a pu montrer que ces 142 entreprises d'avenir ont également créé 1950 emplois nets en 2012, et 50% d'entre elles ont déjà des activités à l'étranger. L'internationalisation ne semble donc pas une alternative quand on souhaite développer son entreprise.

Quels sont les profils des dirigeants de ces entreprises? A 46%, ce sont des serial-entrepreneurs, à 94% des hommes, de 41 ans en moyenne. Si le profil reste intéressant, il est également pertinent de regarder la part du capital qui reste détenu par l'entrepreneur ou sa famille. Celle-ci se monte à 57% en moyenne, preuve que les investisseurs (VC ou Business Angels), ont largement soutenu le développement de ces entreprises, tout en laissant majoritaire le fondateur.

Un constat a été fait grâce à cette étude: les entreprises qui ont été soutenues par des investisseurs en Capital Risque ont accéléré leur croissance de 60%, contre 42% pour les entreprises qui n'y ont pas eu recours. Seulement, selon un second baromètre, toujours réalisé par EY, l'accès au financement semble difficile en France, pour 7 entrepreneurs sur 10.

"Supposons par exemple que nous souhaitions sortir de Lengow, nous serions quasiment taxés à 70 %, c’est aberrant !", illustre Mickaël Froger, co-fondateur de Lengow

Dans un contexte qui reste aujourd'hui difficile pour les entrepreneurs et les investisseurs, notamment avec les mesures actuelles annoncées par le gouvernement, (qui pourraient faire resurgir le mouvement des pigeons), cette étude assure que 52% de ces 142 entreprises prévoient une croissance supérieure à 50% en 2013. Un chiffre toutefois à nuancer, qui contraste avec une étude menée par Croissance Plus parue en mars 2013, selon laquelle 65% des PME avaient vu leur chiffre d'affaires stagner, voire régresser.