Après un premier trimestre décevant, les investissements des business angels dans le secteur d'internet en France ont bondi de 53% par rapport à l'année passée, révèle le baromètre d'ISAI.


Alors que le dernier classement Compass classe Paris à la onzième place des villes où entreprendre, investir et prospérer, avec un growth index anémique de 1,3 (contre 3,3 pour Londres et 10 pour Berlin) les résultats de la nouvelle vague du baromètre semestriel FIBAMY (French Internet Business Angel Money Yardstick) montrent un regain de vigueur du côté des investissements des business angels dans le web français.

L’année 2014 était décevante, et le premier trimestre 2015 l’était tout autant, mais le second trimestre 2015 se révèle bien plus positif : le montant total investi progresse de 53% sur un an et le nombre d'opérations bondit de 42% sur la même période. Le tour de table moyen passe quant à lui de 372 000 euros à plus de 400 000 euros.

« La saisonnalité observée sur le semestre avec un premier trimestre très « morne » et un second trimestre très « actif » est atypique comparée aux années précédentes. Les trimestres suivants permettront de savoir s’il s’agit d’une embellie passagère ou plus durable », note ISAI.

Ces résultats s'expliquent, selon ISAI, par un bon indicateur de croissance du PIB français au 1er trimestre 2015 qui a donné aux décideurs économiques et aux investisseurs individuels un sentiment de reprise ; par l’absence, depuis la rentrée 2014, de décisions politiques ou d’initiatives législatives « anti-business » comme celles, nombreuses, qui ont marqué les années précédentes ; et probablement par des business angels plus sereins sur leurs portefeuilles existants et ayant dégagé des marges de manœuvre pour prendre à nouveau des risques.

Le FIBAMY de ce premier semestre 2015  laisse  ainsi espérer une reprise de la croissance de l’écosystème des startups du secteur de l’internet, alors que la France accuse un retard très important en matière de financement des startups du numérique par les business angels (à PIB égal, environ 25 fois moins que les États-Unis et 10 fois moins que le Royaume-Uni).

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