Après un deuxième et troisième trimestre 2015 en grande forme, l'investissement des business angels a pris du plomb dans l'aile en fin d'année selon les résultats du FIBAMY, le baromètre d'ISAI.


L'année 2015 fût au global une très bonne année pour l'investissement dans les startups. Plus actifs au second semestre qu'au premier, les réseaux de business angels conservent une part de marché en nombre de tours de table de l’ordre 15%. Après un premier trimestre timide, les deuxième et troisième trimestres avaient significativement redressé la barre. Avant que le dernier trimestre de l'année ne vienne s'en mêler. Les levées (en nombre inférieur à 2014, pourtant jugée comme une année particulièrement mauvaise), ainsi que les montants (cf graphique ci-dessous) montrent des niveaux inférieurs à ceux de 2014 et de 2011.

Pour ISAI, "le fléchissement observé au dernier trimestre 2015 mérite une certaine prudence. Marqué par les attentats de mi-novembre, il est possible qu’un certain nombre d’annonces de tour de table aient été annulées ou différées. Les chiffres de début 2016 permettront de savoir si fléchissement il y a."

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Augmentation du tour de table moyen à 400 000 euros

Le mois de janvier, avec 272 millions d'euros levés par l'écosystème startup français, marque un début positif et l'année 2015 fût au global une très bonne année. Par rapport à l'année 2014, qui avait été particulièrement terne, le montant total investi en 2015 progresse de 56% et sur la même période, le nombre d’opérations progresse de 48%. Le tour de table moyen passe également de 380 000 euros à 400 000 euros. De bons chiffres même si la France accuse un retard significatif sur d'autres pays en termes de financement des startups du numérique par les business angels. À PIB égal, les États-unis enregistrent 25 fois plus d'investissement et le Royaume-Uni 10 fois plus.

Depuis 2013 et l'apparition de plateforme de type equity crowdfunding comme Sowefund, Anaxago, ou encore Wiseed, le financement participatif prend de plus en plus d'ampleur. En 2014, il représentait 6% des opérations, en 2015 ce chiffre montai à 10%. "Les tours de table concernés (souvent en co-investissement avec des Business Angels reconnus) connaissent ainsi une croissance de l’ordre de 100% en montant investi." , poursuit ISAI.

Une croissance de l'activité des business angels qu'ISAI juge "décente"  mais qui pourrait bien être dopée par le "new deal" de François Fillon qui entend encourager les "tech-entrepreneurs" à réinvestir dans le secteur avec une carotte alléchante de réduction de l'impôt sur le revenu de 30 à 50 % du montant investi dans les PME.

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