L'association France Digitale est née en 2012 à partir de deux constats : la méconnaissance du potentiel économique et social de l’écosystème numérique et l’incapacité de l’économie française à créer de nouveaux champions économiques. C'est depuis devenu un événement majeur grâce au France Digital Day, qui cette année a eu lieu le 11 Juin et a prouvé une fois de plus son influence majeure sur l'écosystème numérique Français. C'est à cette occasion qu'ils ont publié en partenariat avec EY, le 3ème baromètre annuel de la performance économique et sociale des startups numériques en France. Dans le cadre de ce troisième baromètre annuel, le cabinet d'audit et de conseil réputé EY a interrogé 116 startups sur leurs données portant sur la période 2012-2013.

Les startups numérique en bonne santé

Premier constat très positif dans un contexte économique mitigé : les startups interrogées affichent une hypercroissance avec un chiffre d'affaires total en hausse de 43%. Cette croissance est notamment portée par un fort développement à l'international avec un chiffre d'affaires réalisé en dehors du territoire français, qui a presque doublé entre 2012 (445 millions d'euros) et 2013 (881 millions d'euros). Les entreprises qui réalisent un chiffre d'affaires entre 0 et 5 millions sont qualifiées de "Born Global" , car entre 2012 et 2013, la croissance de leur chiffre d'affaires à travers le monde atteint 99% contre 71% en France.

Créatrices d'emploi

Les effectifs des start-up ont augmenté de 22% avec 1 376 emplois créés entre 2012 et 2013. Pour 91% des contrats il s’agit très souvent de CDI. 70% des effectifs totaux sont portés par les sociétés ayant un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros.

"En France, la croissance passe par l’innovation et donc le numérique. Il est essentiel que l’on renforce notre tissu d’EITI (Entreprises Innovantes de Taille Intermédiaire)"Franck Sebag, associé EY en charge du baromètre

Partage de la valeur

90% des sociétés déclarent utiliser des instruments de capital, principalement des BSPCE (Bons de Souscription de Parts de Créateur d’Entreprise) pour motiver les salariés qui ont en moyenne 32 ans. De plus, 96% d’entre elles déclarent n’avoir jamais distribué de dividendes. Contrairement aux entreprises de taille importante, le salaire des dirigeants ne représente en moyenne que le double du salaire des salariés au sein de ces start-up.

L’aide à l’innovation

Parmi les sociétés interrogées, 75% des startups ont eu recours au Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) et seulement 17% ont eu recours au Crédit Impôt Innovation (CII). 54%* ont le statut de Jeune Entreprise Innovante (J.E.I).

"Il est remarquable de voir que nos sociétés numériques sont très performantes à l’international, et ce dès leur plus jeune âge. Cela explique l’intérêt croissant des investisseurs et industriels étrangers pour les startups françaises". Xavier Lorphelin, membre fondateur du conseil d’administration de France Digitale.