Vous avez forcément des photos prises grâce à votre smartphone que vous souhaitez imprimer. Si tel est le cas, vous avez certainement entendu parlé des services payants comme Printic, Polagr.am ou encore Polabox par Printklub. Seulement, take it va plus loin en proposant un service tout aussi innovant, mais gratuit pour l'utilisateur, et payant pour l'annonceur. Entretien avec Antoine Marie, Président et directeur du développement de take it.[hr]

Il sont trois fondateurs et se sont tous les trois rencontrés sur les bancs du lycée. Antoine Marie, diplômé d'HEC, est le président de take it et en charge du développement de la société. Xavier Waquet, diplômé de l'école des Ponts et Chaussées, est le CTO de take it. Et enfin, Paul-Antoine Campos, diplômé du CELSA, a commencé sa carrière en agence de pub et s'occupe de la direction artistique de take it.

Ils aiment bien rappeler qu'ils sont amis avant d’être associés. Cela leur permet de simplifier énormément les prises de décisions et c'est une motivation supplémentaire pour venir travailler le matin au bureau.

Quel est votre constat de départ?

Le nombre d'amateurs de photos a explosé en 10 ans avec le passage au numérique et l'intégration des appareils photos sur les smartphones mais paradoxalement les gens ne développent plus leurs photos. Pourquoi? La publication de photos sur Facebook ou Instagram est plus simple et en plus c'est gratuit... Pourtant, un sondage TNS Sofres révèle que plus de 24 millions de français imprimeraient plus souvent leurs photos si cela leur été facilité.

Quelle est votre solution?

Nous avons décidé de rendre le développement photo simple et gratuit.

Comment? Nos utilisateurs peuvent se faire livrer chez eux leurs photos Facebook et Instagram en format Polaroïd gratuitement grâce à des codes fournis par nos marques partenaires. Nous proposons à ces marques une offre média qui va du digital au papier.

Notre processus industriel automatisé garantit un service à forte capacité d’envois et nous permet de proposer un outil marketing très compétitif aux annonceurs.

Quel est votre business model?

Nous faisons du B2B. Nous facturons aux annonceurs les commandes qu'elles sponsorisent à nos utilisateurs.

Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startuper?

Un matin en sortant de ma douche je regarde mon téléphone, je venais de recevoir 30 mails en 5 minutes... En fait "Laura du web" venait de faire une chronique sur take it dans télé matin sans qu'on le sache. Résultat une fréquentation multipliée par 20 sur notre site et la campagne Sidaction qui était prévue le jour même a fait un carton.

Quelle a été votre plus grosse galère?

Nous sommes hébergés par une agence web qui nous loue des bureaux.

La semaine de notre arrivée, on décide un soir après le boulot de faire un ping pong sur la grande table en verre de la salle de réunion et bien sûr en rangeant la table BOUM! elle explose en mille morceaux. Le boss nous a raconté après que c'était une table de designer qu'il avait reçu en cadeau... Du coup tout le monde se fout de notre gueule dans l'agence et nous surnomme les "pongistes"!

Recherchez-vous actuellement des fonds?

Oui nous sommes actuellement en recherche de fonds pour rembourser la table...

Plus sérieusement on a encore des développements plein la tête qui intéressent les directions marketing et les agences de com' et on a besoin de lever 400k€ pour mettre tout ça en place et devenir la référence de l'offre média photo en France puis en Europe.

Une actualité particulière à mettre en avant?

En lançant le service avec Levi's et Airbnb, on a prouvé aux professionnels du marketing qu'on était un service pro et surtout fun à offrir à leurs clients ou prospects. Du coup le téléphone sonne plus souvent et nous avons des partenariats à venir avec des programmes de fidélité de grandes marques. Côté événementiel, take it était présent à la Gaîté lyrique les 25 et 26 janvier et on sera partenaire des Nuits Zébrées (Radio Nova) à partir de mars.

Notre rêve cette année serait de couvrir aussi Roland Garros avec une marque partenaire. On est vraiment super fans de jeux de raquettes...