Alors que les réseaux sociaux ont joué un rôle crucial dans la recherche des disparus après les attentats de Paris le 13 novembre, les acteurs du numérique peuvent-ils être plus actifs dans la lutte contre le terrorisme ? La mairie de Paris y croit et a pris quelques mesures pour mieux coordonner les efforts.


Deux jours après les attentats du 13 novembre, Jean-François Pillou, fondateur et patron du site Comment ça marche lançait un appel sur les réseaux sociaux : " et si nous disruptions la lutte contre le terrorisme avec la technologie ? ". Il exprimait alors son idée de créer un incubateur ou des fonds pour soutenir les startups qui s'attaqueraient au sujet. Quelques jours plus tard, la bouteille à la mer semble avoir, d'une certaine manière, trouvé son destinataire puisque la maire de Paris Anne Hidalgo a affirmé au Conseil de Paris qu' "internet est un enjeu clé de la guerre contre la terrorisme". Parmi les 14 mesures présentées pour renforcer l’action de la Ville en faveur de la sécurité des Parisiens et des visiteurs, la mairie s'est engagée à réunir l'écosystème  pour « inventer des solutions nouvelles face aux menaces terroristes."

Il s’agit de permettre à tous ceux qui innovent de (…) contribuer à notre protection

Un hackathon orienté sécurité sera donc organisé en janvier "afin de mobiliser la communauté de l’innovation : les développeurs, les créateurs, mais aussi la société civile pour accompagner la police et les services de l’État dans leur mission de prévention, d’alerte et de gestion des crises, en leur proposant des outils innovants et nouveaux" peut-on lire sur le site de la mairie de Paris.  Baptisé "Nec Mergitur" en référence à la devise de la capitale "Fluctuat Nec Mergitur" (il est battu par les flots mais ne sombre pas) devenu véritable slogan de résistance au terrorisme, le hackathon sera organisé à l'école 42.

Mais la mairie de Paris ne s'arrête pas là puisqu'une autre mesure prévoit la création d'une plateforme d'incubation "Défense & sécurité" dans un incubateur de la Ville de Paris, en association avec les grandes entreprises du secteur, tandis qu'une réflexion va être ouverte pour constituer une base de données de scans 3D des principaux lieus de spectacles et de manifestations sportives. Une aide qui pourrait s'avérer précieuse pour les forces de sécurité lors des interventions. Mais la lutte contre le terrorisme peut-elle être estampillée "mairie de Paris" ? Si vous avez vent d'initiatives de ce type en région, n'hésitez pas à nous en faire part.

Crédit photo : Olivier Petit