Bien que Paris dispose de nombreux espaces de coworking et d'un accès optimal aux capitaux, le niveau des loyers et le coût de la vie ne lui permettent pas d'être l'alternative privilégiée par les startups britanniques.

Paris n'est pas la ville la mieux placée pour accueillir les startups britanniques, échaudées par le Brexit. C'est la conclusion d'une étude réalisée par Movinga, startup spécialiste du déménagement. La capitale française n'arrive qu'onzième sur les quinze villes pressenties pour bénéficier de l'exode lié au Brexit. C'est Berlin qui est la ville qui a le plus de chances d'accueillir les startups britanniques après le Brexit, devant Varsovie et Budapest. Au contraire, Copenhague, Helsinki et Stockholm sont les trois villes les moins bien placées.

"Brandenburg GateBerlin, Germanysome lens flare, people in motion blur"

Movinga a utilisé douze critères pour établir ce classement, dans quatre catégories différentes : ce qui touche aux affaires (le niveau maximum d'impôt sur le revenu, l'aisance en anglais, la disponibilité des capitaux et le nombre d'espaces de coworking, l'ensemble pesant pour 45% dans le classement), aux dépenses de base (le montant d'un loyer en colocation, le prix des transports publics et le tarif moyen d'une salle de gym, pesant pour 25%), à la vie courante (le prix moyen de la pinte de bière, d'une formule repas et du Club Mate, pesant pour 10%) et les facilités pour revenir à Londres (tarif moyen d'un aller simple et temps de vol, pesant pour 20%).

Une vie trop chère

Sans surprise, Paris est plombée par le coût élevé de la vie : des loyers près de deux fois plus élevés qu'à Berlin et les plus chers derrière ceux pratiqués à Copenhague et Stockholm, tout comme les prix de la pinte de bière. La capitale française accuse aussi un net retard sur son homologue allemande en matière de maîtrise de la langue anglaise (39% contre 56% outre-Rhin).

Mais Paris peut tout de même compter sur quelques atouts. D'abord quelque 148 espaces de coworking, de loin le nombre le plus important, signe du dynamisme de l'écosystème. Un accès aux capitaux optimal, juste devant Berlin et loin devant Varsovie et Budapest, pourtant sur le podium. Et une proximité avec Londres (seulement 75 minutes de vol)... qui n'a pourtant pas fait pencher la balance en sa faveur.

A relire : Quelles conséquences pour les startups ?