Le groupe KissKissBankBank gère le site du même nom mais aussi les plateformes hellomerci, dédiée à la levée de love money, et Lendopolis, site de crowdlending pour les entreprises. Le montant de l'opération n'a pas été dévoilé.

Quelques semaines après le rachat de Compte-Nickel par BNP Paribas, c'est au tour du groupe de financement participatif KissKissBankBank d'être croqué par La Banque Postale. L'établissement a confirmé ce mercredi les rumeurs de rachat, sans toutefois dévoiler le montant de l'opération. "Cette opération s’inscrit dans le prolongement de notre stratégie de déploiement d’une offre numérique de solutions financières à destination d’un public large", souligne Rémy Weber, président du directoire de La Banque Postale.

Comme Compte-Nickel, KissKissBankBank était pourtant un farouche défenseur de son indépendance et portait un regard critique sur le système bancaire. "Aujourd'hui, l'épargne ne rapporte pratiquement plus rien. Nous disons au public: ‘reprenons le contrôle sur notre argent'", proclamait Vincent Ricordeau, l'un des cofondateurs aux côtés d'Ombline Le Lasseur et Adrien Aumont, dans un article du Figaro paru en mars 2016. L'entrepreneur a depuis revu sa position. "Il existe un rapprochement depuis quelques mois entre le monde de la FinTech et le monde bancaire et il est difficile pour une entreprise, certes avec une forte notoriété mais de petite taille, de continuer à combattre sur un marché devenu très concurrentiel, a-t-il expliqué à l'AFP. La force du réseau de la Banque Postale va permettre d'accélérer le travail de pédagogie que nous effectuons en solo depuis quelques années et d'atteindre plus facilement toutes nos cibles que sont les particuliers, les associations, les entreprises et les acteurs territoriaux."

Le groupe KissKissBankBank gère la plateforme éponyme, l'une des principales plateformes françaises de financement participatif, mais aussi hellomerci (dédiée à la levée de love money) et Lendopolis (plateforme de crowdlending pour les entreprises). Le groupe affirme avoir porté plus de 27 000 projets et réuni 83 millions d’euros sur ses différentes plateformes. Les équipes du groupe resteront autonomes et continueront de développer des applications de financement, désormais complémentaires des offres de La Banque Postale.