Près de trois Français sur quatre soulignent l'importance du code dans les métiers d'avenir, selon une étude Kantar TNS pour Orange. Pourtant, seulement 20% arrivent à définir clairement de quoi il s'agit. Un écart qui devrait se réduire à mesure que l'enseignement du code à l'école prendra de plus en plus de place.

Si les habitants de l'Hexagone sont persuadés que savoir coder est déjà et deviendra de plus en plus une compétence clé pour les métiers d'avenir, très peu s'y intéressent vraiment... C'est le grand paradoxe mis en lumière par l'étude Le codage et les Français réalisée par Kantar TNS pour Orange. Ainsi, si pour 74% des Français savoir coder est "essentiel" pour les métiers de demain, moins d'un Français sur quatre s'y intéresse vraiment. Le code pour tous n'est pas pour demain.

A moins que... l'école ne passe par là. En effet, 58% des répondants estiment que tous les enfants devraient apprendre à coder à l'école et 54% qu'apprendre le codage est aussi important qu'apprendre une langue étrangère. Et l'acquisition de cette compétence passe d'abord par les entreprises, 67% des répondants jugeant "important que des entreprises françaises accompagnent les enfants dans l'appropriation du codage". Une proportion qui grimpe même de dix points chez les parents de pré-adolescents et adolescents de 11 à 15 ans.

A relire : Quand les startups apprennent à coder aux enfants

Jeu

Attention aux inégalités face au code

Un engouement qui s'explique par une prise de conscience de l'importance du code dans notre vie quotidienne. 68% des répondants soulignent ainsi que le codage est présent dans tous les actes de notre quotidien. Et c'est particulièrement vrai pour les plus jeunes, puisque 81% des moins de 25 ans en sont persuadés ! La nouvelle génération devrait donc porter haut l'étendard du code à l'école et militer activement pour que son enseignement soit généralisé. Bonne nouvelle : c'est déjà le cas, l'Éducation nationale ayant mis en place l'année dernière un module de sensibilisation au code à l'école primaire, initiant les cours plus poussés que les lycéens peuvent choisir en option.

Mais attention à la fracture numérique. L'étude montre bien que tout le monde n'est pas égal face au code. Ainsi, si 77% des répondants ont déjà entendu parler du codage, seuls 20% savent vraiment définir de quoi il s'agit. Et ceux qui s'en sortent le mieux sont les hommes (29% contre 20% au global), les moins de 24 ans (30%) mais surtout... les catégories socio-professionnelles supérieures (34%). L'enseignement généralisé du code pourrait ainsi permettre de remettre tous les Français sur un même pied d'égalité.