Cet indicateur mesure depuis 12 ans la capacité d'innovation de près de 130 pays selon 80 indicateurs comme l'investissement dans la recherche ou la production de brevets. Le classement est cette année dominé par la Suisse, suivie par la Suède, les États-Unis, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. En Europe, la France pointe à la 9e place, selon l'indice présenté par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, l'Institut europée d'administration des affaires (Insead) et l'université américaine de Cornell.

L'innovation en France pâtit notamment d'un faible rapport élève/enseignant et des lourdeurs de son système éducatif, ainsi que de sa difficulté à obtenir des crédits. Et malgré une "progression remarquable", le niveau d'investissements directs étrangers reste "une faiblesse", juge le rapport. L'étude déplore aussi un faible taux de dépôts de brevets par rapport à la richesse nationale, tandis que la stabilité des politiques, les cadres règlementaires et les conditions de création d'entreprises ne favorisent pas non plus l'innovation selon elle.

La France est en revanche bien notée pour les investissements en recherche et développement de ses entreprises et ses infrastructures en télécommunication. La qualité des universités et de la recherche française est saluée, ainsi que l'indexation et les reprises de ses publications scientifiques. Des gains y sont aussi observés en matière d'exportation de produits high-tech et d'investissement en logiciels et matériels informatiques. "Je suis optimiste pour l'innovation en France. On sait que deux éléments sont importants : le facteur humain c'est-à-dire la capacité à former les innovateurs et aussi la nécessité de ne pas leur mettre des bâtons dans les roues avec la fiscalité, le marché du travail" , pense Bruno Lanvin, directeur à l'Insead et co-rédacteur du rapport. "Depuis 2017, des signaux positifs ont été donnés. L'effet Macron est réel. Il y a eu un déclic" , a-t-il assuré, prenant pour exemple le succès du méga-incubateur parisien Station F.