C'est une "triste nouvelle" que la startup Coup a annoncée à ses utilisateurs, ce lundi : le service va "prochainement" fermer ses portes à Paris mais aussi à Berlin et Madrid. "Nous le regrettons profondément. Nous vous informerons bientôt de la date exacte", précise encore l'entreprise dans sa communication officielle. À un internaute qui demandait sur Twitter à la marque si ce revers était dû à un manque d'utilisateurs, celle-ci a tenu à souligner que "bien que Coup soit reconnu sur ce marché, avec une clientèle fidèle qui utilise régulièrement ses services, le maintien des activités de Coup sur le long terme s’avère économiquement non viable", en précisant notamment que "cette activité a nécessité des investissements importants (véhicules premium, plateforme de réservation intuitive), et l’exploitation au quotidien, incluant le changement des batteries et le service clients, génère un coût très élevé." Une jolie manière de dire que le modèle économique n'a pas tenu le choc face à la concurrence.

La filiale de la marque Bosch se retire également de Berlin et Tüdingen en Allemagne, sans en préciser la date exacte. À Paris, ses 25 salariés seront, eux, accompagnées pour être reclassées.

Cityscoot reste donc seul en lice pour ce qui concerne les scooters deux-roues électriques en libre accès. Une aubaine pour la jeune pousse française, qui triomphe face à son grand rival allemand. D'autres startups, comme Félix ou Troopy, ont flairé le filon mais se sont positionnées sur des services annexes (respectivement location de scooters électriques avec chauffeur ou location de scooters trois roues).

Forte de sa levée de fonds de 40 millions d'euros opérée l'année dernière et de sa récente entrée dans le Next 40, CityScoot a dorénavant un boulevard devant elle dans la capitale française... voire même dans d'autres capitales européennes ? Déjà présente à Paris, Nice, Milan et Rome, celle-ci pourrait bien décider d'élargir ses horizons. D'ici-là, la grève générale des transports qui aura lieu en France à partir du 5 décembre devrait permettre de tester la résistance de la startup face à un afflux de réservations.

Du côté des utilisateurs, deux camps se font face : ceux qui regrettent la disparition de Coup, louant un service de qualité et les vertus de la concurrence et ceux qui se réjouissent que les trottoirs parisiens soient débarrassés de ces engins. Une récrimination de longue date que la disparition de l'opérateur ne devrait toutefois pas régler à elle seule. La startup planche d'ailleurs sur la seconde vie à accorder à ses scooters, de nombreux internautes s'étant dit intéressés pour les racheter.