Le concepteur de composants électroniques Kalray a annoncé ce jeudi 19 novembre le lancement d'une augmentation de capital de 5,2 millions d'euros, qui lui serviront au développement d'une nouvelle génération de microprocesseurs. L'augmentation de capital était réservée aux investisseurs dans le secteur des nouvelles technologies, précise Kalray.

Basée près de Grenoble, émanation du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), Kalray développe des microprocesseurs embarqués conçus spécialement pour les nouveaux systèmes informatiques "intelligents", car à la fois très puissants et économes en énergie. Fondée en 2008 et entrée en Bourse dix ans plus tard, Kalray a choisi dans un premier temps de se focaliser sur deux marchés, les datacenters intelligents et les voitures intelligentes.

Elle travaille déjà avec Renault et Symbioz Demo Car, son prototype de voiture électrique, autonome et connecté. Le constructeur automobile est d'ailleurs l'un de ses actionnaires industriels via l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Elle compte également au capital Safran Corporate Ventures, le fonds d'investissement asiatique Pengpai et de ses actionnaires historiques ACE Management, CEA Investissement, EUREKAP! et Inocap Gestion. L'entreprise est également soutenue depuis 2010 par la direction générale de l'armement (DGA) du Ministère des Armées.

"Je tiens à remercier les investisseurs qui nous ont fait confiance et ont participé au succès de cette opération. Grâce aux fonds levés, nous allons pouvoir préparer activement notre prochain cycle de développement technologique, avec la future évolution de notre microprocesseur, Coolidge2TM, et commercial avec la volonté de renforcer notre position sur nos deux principaux marchés, les data centers et l’automobile, tout en répondant au mieux aux besoins des nouveaux marchés du Edge Computing", a déclaré Éric Baissus, président du directoire de Kalray, cité dans un communiqué. Le groupe espère commercialiser sa solution Coolidge en 2022.

L'opération a été mal accueillie par la Bourse de Paris. L'action reculait ce jeudi 19 novembre de 8,25% à 19,45 euros. À ce prix, la société était valorisée 98 millions d'euros.