14 mars 2022
14 mars 2022
Temps de lecture : 3 minutes
3 min
11561

Startups: les Français prêts à utiliser leurs services mais pas y investir

Un sondage réalisé par Episto montre l’intérêt croissant de la population française pour les startups, qui reste néanmoins frileuse à y investir ses économies.
ÉCOUTER L’ARTICLE
Temps de lecture : 3 minutes
Partager
Ne passez pas à côté de l'économie de demain, recevez tous les jours à 7H30 la newsletter de Maddyness.
Légende photo :
Coq French Tech

Si le président Emmanuel Macron a porté, depuis sa candidature jusqu’à aujourd’hui, sa volonté de faire de la France une " startup nation ", comment la population perçoit cet écosystème entrepreneurial ? Se sent-elle concernée par le sujet ? C’est à ces questions qu’a tenté de répondre Episto, une entreprise qui développe une technologie de collecte d’opinions sur les réseaux sociaux, en sondant 1000 répondants -représentatifs de la population française- sur Facebook et Instagram. Le sondage portait sur quatre thèmes : l’image qu’ont les sondés des startups, les usages qu’ils font de leurs services, leur attractivité en matière d’emploi et d'investissements.

Une opinion positive

Globalement, l’opinion des Français à propos des startups est positive. 58% des répondants pensent qu’elles ont un impact positif sur la société, les trois quarts estiment qu’elles sont plus innovantes que les grands groupes et près de 80% des Français pensent qu’elles sont autant voire plus à l’écoute de leurs clients que les autres entreprises. 

Si la notion de startup est maintenant entrée dans le langage courant (97% des répondants savent de quoi il s’agit), certaines spécificités de l’écosystème sont loin d’être maîtrisées par la population. Certaines sociétés ont contribué à la démocratisation de la notion de startups car elles sont entrées dans les usages et habitudes des Français : 79% des répondants ont déjà utilisé Doctolib, 37% pour Blablacar, 25% pour ManoMano et 21% pour BackMarket. En revanche, 80% des sondés ne savent pas ce qu’est une licorne -ces startups valorisées à plus d’un milliard de dollars-, et seuls un tiers d’entre eux connaissent l’écosystème de la French Tech.

Chez les jeunes entre 18 et 24 ans, la notion de startup a plutôt bonne presse. En effet, 60% d’entre eux aimeraient travailler dans une startup -contre 33% des plus de 25 ans-, et 41% de ces jeunes voient les startups comme des vecteurs d’ascension sociale -contre 25% des autres répondants-. 69% de la nouvelle génération pense que ces jeunes pousses peuvent aider la société à répondre aux enjeux de transition écologique -contre 53% de l’échantillon global-, et 63% d’entre eux pensent qu’elles peuvent répondre aux problèmes d’emploi et d’insertion professionnelle -contre 53% pour les autres tranches d’âge-.

Frilosité pour les investissements

Cependant, bien que près de la moitié des Français considèrent les startups comme des moteurs de croissance pour l’économie, seul 1% d’entre eux déclarent avoir déjà investi dans l’une d’elles. Une attractivité qui reste faible puisque seulement un quart des répondant se disent prêts à investir leurs économies dans une startup. En cause ? L’image fragile et incertaine de ces jeunes entreprises.

" À l’approche de l’élection présidentielle, nous étions curieux de savoir à quel point les Français s’intéressaient au sujet des startups ou si cela ne concernait qu’une minorité : en réalité, ils connaissent la partie émergée de l’iceberg, mais ils se sentent assez peu concernés par les enjeux et les subtilités économiques de cet écosystème, et semblent encore un peu réticents à y travailler ou à y investir leur épargne, conclut Jérémy Lefebvre, CEO d’Episto, par voie de communiqué. À noter toutefois l’espoir qu’elles constituent pour la nouvelle génération, qui les voit comme des solutions aux grands défis de la société et comme des tremplins pour leur futur professionnel ".