Blaise Matuidi n’est pas un néophyte des startups puisqu’il est déjà notamment connu pour avoir soutenu ICARE Technologies, récemment mis en avant par l’émission Qui veut Devenir mon Associé et détecté par Maddyness dès 2017. Depuis plusieurs années déjà, il scrute avec intérêt les dossiers d’entreprises innovantes comme Slatch, qu’il a déjà soutenu financièrement. La création du fonds Origins est une nouvelle étape dans la carrière du sportif, qui s’est entouré pour l’occasion d’llan Abehassera (CEO de Dots) et Salomon Aiach (associé chez Earlybirds). En plus de 50 athlètes investisseurs (comme Paulo Dybala, N'Golo Kante, Olivier Giroud, Presnel Kimpembe, Kingsley Coman, Miralem Pjanic, Antoine Dupont, entre autres), le fonds compte le groupe FDJ et de de nombreuses figures du monde économique parmi ses soutiens.

Pour Maddyness, Blaise Matuidi est revenu sur l’histoire de ce fonds. " Cela fait quelques années que je m’intéresse aux technologies. À mon arrivée aux Etats-Unis, j’ai rencontré Ilan qui m’a alors accompagné dans certains investissements et l’idée nous est venu de créer Origins. Avec l’ensemble des personnalités qui composent ce fonds, et grâce à leur notoriété qui représente aujourd’hui 160 millions de fans, nous pouvons être à l’origine de très belles histoires ", témoigne le joueur de l’Inter Miami FC.

Sport et entrepreneuriat

L’idée de lancer Origins démarre en 2020 quand llan Abehassera et Blaise Matuidi se rencontrent et abordent la manière dont les athlètes européens peuvent avoir un impact direct sur les entreprises technologiques. Cette question fait écho aussi à la problématique numéro 1 des startups - qui est d'acquérir de nouveaux clients -, qui investissent massivement sur les plateformes sociales. C’est justement ces enjeux d’influence que souhaite aborder la communauté des investisseurs d’Origins, qui a déjà annoncé 2 participations : Ugami et Yumon. 

Il existe beaucoup de similitudes entre le monde du sport et l’entrepreneuriat, et ces deux mondes commencent de plus en plus à se parler. L’émergence de Sorare, notamment soutenu par Antoine Griezmann et Gerard Piqué, a donné un coup d'accélérateur important à cette startup française, qui depuis a convaincu Serena Williams de rejoindre son board. Origins s'inspire de ce positionnement original, qui mêle à la fois un soutien financier et une influence directe sur les communautés sociales des athlètes. 

"Pour reprendre l’expression de Maurice Levy (ndlr : aussi investisseur dans Origins), " le marketing d’influence est la publicité d’aujourd’hui " . Je crois que nous avons via ce fonds, de belles histoires à raconter et poursuivre la tendance des sportifs américains qui ont déjà un longueur d’avance " , ajoute Salomon Aiach.

Des tickets de 100 000 à 500 000 dollars

"J’ai été très surpris de l’engouement des athlètes qui nous ont rejoints sur Origins. C’est une belle réussite, ce sont des personnes qui vont plus loin qu’un investissement, ils sont vraiment concernés par les aventures entrepreneuriales" , raconte Blaise Matuidi. Là encore, le fonctionnement du fonds diffère des schémas classiques. Les reportings sont envoyés en vidéo via des groupes de messagerie, une manière de s’adapter aux plannings et mobilité des athlètes. "Quand Blaise présente Origins à ses coéquipiers, il réussit aussi bien à rassembler des coéquipiers que ses adversaires sur le terrain. En revanche, au sein d’Origins, c’est une seule et même équipe créée pour aider les startups" , nous confie Ilan Abehassera.

Si le montant final du fonds n’est pas communiqué, les investissements seront tous dédiés aux projets early-stage, avec des tickets moyens compris entre 100 000 à 500 000 dollars. Origins prévoit ainsi entre 15 et 20 investissements dans les 24 prochains mois.