« Malakoff Humanis veut se diversifier dans la distribution digitale de la partie épargne, notamment l’assurance-vie, et Mon Petit Placement semble être un bon partenaire. Nous avons créé une bonne relation depuis 18 mois que nous travaillons ensemble », confie Thomas Perret, fondateur et CEO de Mon Petit Placement. Un autre acteur du secteur de la protection sociale, La France Mutualiste, était déjà entrée au capital de la fintech en octobre 2023. Depuis, La France Mutualiste est devenue une filiale de Malakoff Humanis pour « créer un acteur de référence sur le marché de l’épargne », comme l’écrivent les deux groupes. Voila pour la genèse de cette opération.

Les discussions entre Mon Petit Placement et Malakoff Humanis ont démarré il y a six mois. Aujourd’hui, le 6 mai 2025, Malakoff Humanis annonce prendre une participation majoritaire au capital de Mon Petit Placement. Le montant n’a pas été révélé. Ils détiennent désormais 65% de la jeune pousse. L'assureur français a racheté les parts des fonds d'investissement, business angels et investisseurs indépendants, qui avaient souscrit à une levée de fonds via la plateforme Sowefund, il y a moins d'un an. La France Mutualiste reste actionnaire elle à hauteur de 20% et Thomas Perret garde 15% du capital. « Ce qui fait que j'ai penché pour la continuité avec le groupe, c’est la garantie d’avoir le meilleur des deux mondes : à la même équipe, la liberté avec le soutien de Malakoff Humanis », confie l’entrepreneur.

Pas de synergies de moyens

Thomas Perret se réengage à la tête de Mon Petit Placement pour au moins 6 ans. Il insiste : ce n’est pas une fusion, il n’y a pas de synergies de moyens, « même sur les fonctions support ». Les équipes de la fintech ne devraient pas changer, la jeune pousse garde ses locaux et son indépendance. « Aujourd’hui, on travaille avec des concurrents de La France Mutualiste, comme Generali et Apicil. Mon Petit Placement gardera l’indépendance dans le choix de ses partenaires. »

Pour la fintech, cette association capitalistique est une respiration. « On a plus besoin de lever des fonds tous les 18-24 mois », confie Thomas Perret. « Cela va nous permettre d’accélérer. » Le CEO garde la rentabilité de Mon Petit Placement en tête, avec l’objectif de l’atteindre l’année prochaine. Mais la startup prévoit d’étoffer sa gamme de produits dans les prochaines semaines. Autre développement dans la roadmap de Mon Petit Placement : diversifier ses canaux de distribution. « Nous sommes beaucoup sollicité par d’autres acteurs digitaux, qui ne sont pas du monde de l’épargne, pour développer cette brique chez eux. Nous allons donc nous lancer dans du B2B2C auprès de ces nouveaux acteurs, en marque blanche », confie Thomas Perret.

Enfin, la fintech veut continuer à développer différentes initiatives autour de l’éducation financière. En mars dernier, avec La France Mutualiste, Mon Petit Placement lance « Flouze », une application pour démocratiser l’investissement auprès des particuliers. « C’est un de nos piliers, ce sont des enjeux RSE importants pour Malakoff Humanis et La France Mutualiste, nous nous rejoignons la-dessus », affirme Thomas Perret.