La startup franco-américaine DejaBlue, spécialisée dans la recharge des véhicules électriques, vient de lever 5,2 millions d’euros en amorçage, auquel s'ajoute un financement non dilutif de 2 millions de de Bpifrance. Le tour de table est mené par le fonds VC redalpine, avec la participation du fonds suisse Zeno Ventures. Née de la rencontre entre Parker Spielman et Baptiste Richard, alors tous deux employés chez Lyft aux Etats-Unis, l’entreprise, basée à Paris, permet l’installation de bornes de recharge électriques pour véhicules dans différents types d’établissements allant des entreprises privées aux universités et hôpitaux.  

“Lorsque l’on est arrivés en France, nous voulions créer une entreprise ensemble. Et ce qui nous a intéressés dans le monde des transports et de l'énergie, c’était de mettre notre pierre à l'édifice pour contribuer à accélérer la transition vers une mobilité durable,” raconte Baptiste Richard, cofondateur de DejaBlue. “Lorsque vous souhaitez charger votre véhicule, une borne sur quatre ne fonctionne pas. Et c'est vrai qu'après avoir travaillé de nombreuses années dans le monde de la technologie en Californie, on pensait que l’on avait beaucoup à apporter à ce secteur avec des solutions à la fois simples, fiables, tout en optimisant la recharge d'une façon intéressante.”

DejaBlue va doubler ses effectifs 

Une levée de fonds qui devrait, dans un premier temps, permettre à l'entreprise de développer ses effectifs avec le recrutement de quinze nouveaux collaborateurs d’ici mi-2026. Les profils recherchés seront principalement issus du monde de la tech, mais DejaBlue cherche également des gestionnaires de bornes de recharge ainsi que plusieurs commerciaux. De plus, l’entreprise parisienne veut développer sa solution technologique, afin de contrôler la mise en service de ces bornes et de proposer une solution clé en main à ses clients : “Nous avons la volonté d'être capable de proposer des contrats d'énergie spécifiques à nos clients et devenir fournisseurs d'énergie. En d’autres termes, être capable d'offrir les bornes, le système d'optimisation qui permet de les gérer, mais aussi le contrat d'énergie qui permet d'avoir le système le plus efficace possible.”

“Il faut regarder la Tech en France !”

Déjà présent sur l’ensemble du territoire métropolitain, DejaBlue vise un accroissement de ses activités françaises, et cherche à les développer dans d’autres pays européens : “Ultérieurement, cette levée de fonds devrait nous donner la possibilité de s'étendre vers la Belgique, l'Italie ou l'Espagne. Ce sont des pays intéressants pour nous car proches géographiquement et où l’on voit en ce moment des courbes d'adoption des véhicules électriques assez fortes”. Néanmoins, ce dernier point semble être un objectif à long terme. 

Les deux fondateurs, ayant travaillé plusieurs années dans la Silicon Valley, ont été émerveillés à leur arrivée en France en 2023 par le talent entrepreneurial français qui, selon eux, n’a rien à envier aux Etats-Unis : “Nous avons fait un trajet à l'opposé d'autres entrepreneurs, c'est-à-dire qu'on est revenus des États-Unis pour créer quelque chose en France. En faisant cela, nous cherchions à démontrer que, non seulement la France est une zone dynamique d'entrepreneuriat, mais aussi que d'un point de vue énergétique et climate tech, c'est un écosystème ultra dynamique avec de nouvelles initiatives chaque mois. Alors moi je vous le dis : Il faut regarder la tech en France !”