C’est d’un projet original dont on va vous parler aujourd’hui : la Vie d’Après. Son but ? Vous garantir que vos informations ne partent pas avec vous dans l’au-delà. On en avait beaucoup parlé l’an dernier et vous connaissez peut-être le concept, pour tous les autres, c’est à découvrir toute de suite.

La gestion de l’E réputation après notre mort, c’est évidemment une problématique qui va devenir de plus en plus importante vu l’imprégnation d’Internet dans nos modes de vie. La Vie d’Après veut y répondre en permettant de protéger, archiver et léguer les informations numériques des défunts.

D’ici 2020, on estime que 27,3% des français auront plus de 60 ans, alors forcément ça crée des nouvelles niches. La Vie d’Après vous propose différentes options pour préparer votre sortie entre une freemium et une payante qui séduit déjà plus de 7000 clients.

La première option proposée permet de rédiger des messages à l’attention de son carnet d’adresses mails ou par SMS et même courrier postal qui seront envoyés après votre mort (on imagine déjà les réactions). Rappelons que l'information de celui qui vous lègue ces données et un identifiant / mot de passe pour venir se connecter à un espace destinataire en ligne spécialement conçu pour récupérer les données.

Vous disposez aussi d’un coffre fort numérique privé permettant d’archiver différents types de documents (photos, papiers administratifs, etc.) qui seront envoyés à des destinataires préalablement choisis pour mieux gérer la suite. Vous pouvez aussi tenir un journal de vie on line pour laisser une trace digitale de votre vie (textes, vidéos, images, etc.). Enfin, vous pourrez enregistrer vos identifiants/logins/mot de passes (réseaux sociaux, comptes mails, etc.) pour laisser vos proches supprimer et organiser les annonces ou les suppressions.

Deux différentes options s’ouvrent à vous sur la plateforme, une gratuite et une offre premium payante (20€ an). En guise de caution morale,  le site bénéficie de nombreux garants, médecins ou acteurs des nouvelles technologies (vous voulez voir la liste ? C’est ici) qui servent à rassurer les clients sur la bonne garde de leurs informations. Une des seules difficultés, mais qui peut aussi être perçue comme un gage de qualité, réside dans la nécessité d’un acte de décès du client pour qu’un de ses proches puisse y avoir accès.

L’idée, issue d’un trio d’entrepreneurs (Paul Chabert, Pierre Olivier Guerin et Vincent Lappartient), est notamment soutenue par Microsoft (acteur très actif chez les startups d’ailleurs), preuve s’il en est du nouvel intérêt que suscite notre E mort. Le business model n’est pas forcément évident mais ne repose en fait pas tellement sur du B to C puisqu’ils veulent – et à juste titre – proposer les services de la Vie d’Après à des groupes d’assurances pour les inclure à leurs forfaits (logique non ?).