L’économie française est en retard en matière d’économie numérique, c’est un fait. Le laboratoire d’idées de la Fondation Terra Nova a formé un groupe de réflexion dont l'objectif est d’apporter une large gamme de propositions pour la croissance de cette nouvelle forme d'économie en France. Une des préconisations principales est celle d’un soutien aux start ups. Décryptage.
Redresser la France. Les mots sont lancés : le Think Tank de Terra Nova veut guider cette mission avec l’arme du numérique, dont les munitions seraient les PME et les start ups. Selon le groupe de réflexion, c'est en plaçant les plus jeunes et les petites entreprises en première position que l'on pourra espérer la poursuite du développement des pôles de compétitivité avec des aides à destination des petites structures plutôt que les grands groupes.
Le rapport parle donc d’un « soutien des organisations transverses et mutualisées d'innovation collective comme le réseau des Cantines pour favoriser les lancements d'activité numérique, en complémentarité des aides apportées par les grandes entreprises ». Ces cantines « numériques » sont aujourd’hui quasiment présentes dans toutes les moyennes et grandes villes de France : ce système de co-working (mais pas que) est un vecteur d’innovation et de mutualisation des ressources qui est indéniable aujourd'hui.
Terra Nova n’oublie pas non plus de préciser l’importance des accélérateurs de start up, en mentionnant principalement son exemple type en terme d’efficacité et de projets soutenus : le Camping. Ce think tank met donc exergue les différents systèmes permettant la mise en commun de savoir et l’accélération de projets ambitieux en prônant une efficacité bien supérieure aux méthodes classiques.
Le laboratoire d’idées préconise une certaine décentralisation administrative pour simplifier les démarches des entrepreneurs en région ainsi qu’un programme qui permettrait d’encourager les PME à utiliser le Cloud Computing dans l’optique d’une meilleure évolution de ces dernières.
A voir si toutes ces propositions auront une influence sur la « stratégie numérique » de la ministre déléguée à économie numérique qui sera dévoilée, normalement, en février 2013.