En France les start ups ont beaucoup de mal à se financer auprès des banques ou auprès de gros investisseurs. Si elles ne participent pas à de nombreux concours pour se faire connaître et gagner le « gros lot », la concrétisation et l’ascension de leur projet peut être très longue, voire inexistante. C’est pourquoi un nouveau concept voit le jour en France, tout droit importé des Etats-Unis, le crowdfunding :

Les start ups peuvent enfin se tourner vers des investissements en ligne pour trouver des capitaux. Mais en quoi consiste réellement le crowdfunding ? C’est une approche permettant le financement de projets ou de starts-up par un grand nombre de personnes dit « ordinaires », comme vous et moi (internautes, réseaux de contact, amis, etc.). Une fois cumulés, ces investissements permettront de financer des projets qui n’auraient surement pas vu le jour via des financements traditionnels (banques, investisseurs, etc.).

Ce concept connait un grand succès aux Etats-Unis et commence à se développer outre-Atlantique et notamment en France. On vous avait déjà parlé de site comme Prêt d’Union qui favorisait le crédit à la consommation entre particulier ou encore MyMajorCompany qui aide les artistes à créer leur album. Le concept se porte d'ailleurs plutôt bien, Charles Egly, le fondateur de Prêt d’Union a annoncé une augmentation du capital de 3,3 millions d’euros en mai dernier, soit le double de ses investissements de départ.

Le crowdfunding devient un véritable business model pour certains, mais la réglementation française reste très contraignante et peu adaptée à ce système. La loi impose par exemple un maximum de 99 actionnaires au capital, ce qui limite donc le nombre de donateurs à 99. Cela peut donc devenir très vite compliqué pour des projets à gros budgets. Les start ups seront obligées de trier les investisseurs particuliers par rapport à l’importance de leur don pour arriver à leur objectif tout en respectant la loi.

Malgré tout, les internautes adhèrent à ce concept et répondent présents, ce qui permet aux plateformes de se développer, et aux projets de devenir réalité. Les internautes apprécient la transparence et le sens qu’ils donnent à leur don. Ils savent comment ont été conçu le projet et d’où vient l’argent.

On observe ce phénomène dans de nombreux secteurs comme la musique pour la création d’albums ou le financement de tournées avec des plateformes comme Mutuzz (investissement avant achat) ou encore MyMajorCompany. Mais aussi dans le financement des médias, les internautes payent pour faire vivre des pure players ou encore pour permettre la réalisation de reportages avec J’aime L’info.fr par exemple.

Ce concept est aussi très développé dans l’humanitaire avec des plateformes comme Ulule. Je pourrais continuer à vous citer de nombreuses plateformes qui couvrent différents secteurs d’activités car comme vous l’aurez compris, le système est en pleine expansion.

Alors ce système restera-t-il une simple utopie ou deviendra-t-il un business model à part entière en France ? Pour que le concept perdure, la priorité sera d’actualiser la réglementation qui n’est plus adaptée à notre nouvelle économie numérique.