Dans un entretien au journal Le Monde, la patronne des patrons confirme son souhait de réformer les statuts du Medef afin de prolonger son mandat ou de se présenter à une nouvelle élection.

Alors que son mandat s'achève fin juin, la présidente du Medef depuis 2005, réélue en 2010, justifie dans le quotidien daté du 2 mars son intention d'en modifier les statuts pour se maintenir à son poste. "Ma motivation est liée à la situation de notre pays, à son avenir, et au rôle potentiellement décisif des entrepreneurs. Ma démarche n'échappera à aucun moment au suffrage de nos électeurs, elle est démocratique et vise même à un approfondissement de notre démocratie interne", assure-t-elle.

Ceux qui souhaitent briguer la présidence du Medef ne l'entendent évidemment pas de cette oreille. Geoffroy Roux de Bézieux, Pierre Gattaz, Thibault Lanxade et Jean-Claude Volot sont les quatre candidats déclarés. Le patron de la puissante fédération UIMM, Frédéric Saint-Geours, pourrait bien vouloir rajouter son nom à cette liste. Il n'est pas favorable à la réforme des statuts, même s'il se garde pour l'instant d'affronter publiquement Laurence Parisot. Thibault Lanxade, lui, ne s'en prive pas. Selon lui, Laurence Parisot commet une "erreur". "Il n'est pas sain de vouloir changer les statuts d'une organisation à la veille d'une élection", déclare-t-il.

En attendant, la responsable patronale ne privilégie aucun scénario pour se maintenir à son poste. Elle dit attendre l'avis du comité statutaire du Medef, qui devrait être rendu "dans les deux prochaines semaines". En fonction, elle décidera si elle privilégie une prolongation de son mandat ou de se présenter pour être réélue.