Maddyness vous propose en partenariat avec We are the 97% des interviews des entrepreneurs qui font la France. Pour ce nouveau rendez-vous, Ness Benamran, CEO de Kikast, raconte son aventure (avec humour) d'entrepreneur et son ambition avec sa startup, qui vient de rejoindre la nouvelle promotion de l'incubateur ParisTech Entrepreneur.[hr]
Qui êtes-vous et que faites vous ?
Je suis Ness Benamran et je cherche le Thierry Roland de demain. Quelqu'un qui sait partager sa passion, qui vit le sport jusque dans ses tripes, et qui veut le dire.
Vous, Votre projet, Vos autres activités intéressantes
J’ai lancé avec mon frère Kikast, un site qui permet à tout le monde de devenir commentateur sportif. En 3 clics, l’internaute commente un match de foot, de tennis, le sport qu’il aime. Retransmis en direct et en audio sur Kikast.com, il partage sa passion avec les auditeurs, qui choisissent qui écouter depuis leur ordinateur ou leur smartphone. Notre communauté de commentateurs est composée de fans, d’étudiants journalistes, de sportifs, d’agent sportifs…
Comment êtes-vous devenu entrepreneur ?
J’avais commencé avec 2 petits sites d’e-commerce sur lesquels je travaillais lorsque j’avais un peu de temps. Je faisais du conseil en stratégie, alors autant dire que j’avais très peu de temps et que les 2 sites n’ont jamais décollé… Le premier, c’est un site de fournitures médicales, www.medicalot.com, le deuxième n’existe plus, mais il vendait des autocollants pour carte bancaire !
Quel a été l’élément déclencheur ?
Les commentaires de Christian Jean-Pierre.
Plus sérieusement, je ne pense pas qu’il y ait de déclic. C’est une décision. Je suis allé voir mon patron et je lui ai dit "Je veux partir pour monter ma boîte".
Alors évidemment c’est un processus qui prend du temps pour murir cette décision, mais au final, ça reste une décision qu’on prend, un instant où on décide de franchir le pas. Même pendant le meeting avec mon patron, j’hésitais encore à lui dire. On n’est jamais sûr de prendre la bonne décision.
Ça a été pour moi le moment le plus stressant dans ce processus. Parce qu’il n’y a pas vraiment de retour. Et parce qu’on ne sait pas vraiment ce qui nous attend de l’autre côté.
Quelle est votre ambition d’entrepreneur ?
Rassembler.
Que ce soit dans mon travail ou dans ma vie personnelle, j’ai toujours aimé rassembler les gens et c’est cela qui me pousse tous les jours. Donc aujourd’hui c’est rassembler une communauté de commentateurs sportifs. Et si demain Google veut se rassembler avec nous, on sera très content ! Enfin pas en-dessous du milliard de dollars…
Racontez nous une anecdote d’entrepreneur
On s’est retrouvé dans le cours de Lionel Chamoulaud, qui enseigne dans une école de journalisme parisienne, pour présenter le projet à ses élèves. Il nous a raconté sa vie de journaliste sportif, nous a parlé des Chamoulades de Canal, de l’histoire de Pierre-Etienne Leonard, ce journaliste de France Télévisions qui était parti en délire en commentant un match de Roland Garros. Une très bonne après-midi !
Comment vos clients vous trouvent-ils ?
Nos commentateurs nous trouvent réactifs, parce qu’on répond vite à leurs demandes pour des nouvelles fonctionnalités, ou quand ils ont besoin d’aide. Entreprenants aussi, parce qu’on organise des événements pas seulement web, mais aussi en physique, où tous nos commentateurs se retrouvent et échangent sur leur expérience. Autour d’un match évidemment…
Que faites vous le mieux ?
Il se trouve que je ne suis pas mauvais pour animer le débat de la mi-temps ! J’organise des pronostics sur le Ballon d’Or, le vote des filles pour qu’elles choisissent le plus beau joueur, la discussion sur est-ce qu’il y avait faute ou pas, l’éternel débat.
Quelle tâche vous agace le plus dans votre quotidien d’entrepreneur ?
Faire passer un entretien pour nos offres d’emploi à un candidat qui ne sait pas ce que fait le site. Lecteur, si tu veux un boulot chez Kikast, on est très ouvert, mais va au moins voir le site !
Quel est le meilleur conseil d’entrepreneur qu’on vous ait donné ?
Sois culotté. Personne ne t’ouvre la porte, c’est toi qui dois aller les défoncer.