Gilles Babinet revient pour Maddyness sur son premier livre, "l'Ere numérique", qu’il présentera et dédicacera lors d’une conférence organisée par LearnAssembly en partenariat avec l’école 42, lundi 3 Mars 2014. Rencontre avec celui qui a été nommé "Digital Champion" par la ministre Fleur Pellerin auprès de Nelly Kroes, la commissaire européenne chargée du Numérique.[hr]

Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?

Beaucoup d’entre nous sont passionnés par le numérique cependant, il nous est généralement difficile de prendre du recul et de percevoir à quel point les technologies sont en train de bouleverser totalement notre monde, sa façon de produire des richesses, d’organiser ses institutions, ses rapports entre les individus, etc. Je voulais avant mettre en évidence les caractéristiques de cette révolution qui s’opère.

Pour vous, la France évolue-t-elle dans le bon sens en matière de numérique ?

Dans le bon sens, c’est indubitable. Il y a une volonté politique, caractérisée encore récemment par le voyage du président en Californie. La question serait plutôt celle du rythme. La hauteur de la vague est telle que la question est de savoir si nous sommes en train de gonfler une bouée canard ou de fabriquer une planche de surf.

Comment développer la culture numérique chez les jeunes et les dirigeants ?

Ce n’est pas uniquement la culture numérique qu’il faut développer chez les jeunes, mais l’envie d’apprendre et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ça ne tombe pas du ciel, mais cela s’apprend, ou plutôt se transmet.

Où en êtes-vous de vos projets entrepreneuriaux ?

Je passe du temps sur Captaindash. C’est passionnant car nous avons été la première société à faire de la Big Data en France (on a monté le chapitre Hadoop français par exemple) et de fait nous sommes un bon observateur de l’évolution de ce domaine. Pour le reste tout va bien également.

Que penser de la diversification de Google dans la santé et les objets connectés ?

C’est impressionnant. Pour autant, il faut se méfier de l’excès de confiance en soi. En son temps on avait vu Sony, puis Microsoft faire des paris en dehors de son spectre de compétence. Dans le cas de Google, c’est d’autant plus intéressant qu’ils semblent avoir réussi à "industrialiser l’innovation" tout en étant à une taille importante. C’est probablement la seule société au monde à être parvenu à faire cela à cette échelle. Mais je reste circonspect quant à leur capacité à réussir deux paris aussi importants que la santé et les objets connectés.

Si vous souhaitez en savoir plus, participez à la conférence organisée par LearnAssembly, l’université collaborative des entrepreneurs en partenariat avec l’école 42.