Le 26 mars prochain se tiendra, dans les locaux de BlaBlaCar, un événement autour des sujets liés à l'adtech (vous pouvez vous inscrire ici). Au programme, un décryptage du sujet plus que jamais dans les discussions et les interventions d'expertes de la thématique. Pour en savoir davantage sur l'adtech et les raisons qui sont à l'origine de ce rendez-vous/conférence, nous avons un peu échangé avec Audrey Soussan, organisatrice en chef de l'événement pour Girls In Tech Paris.[hr]

Audrey, d'abord peux-tu expliquer en quelques mots ce qu'est l'adtech pour les novices ?

Adtech est bien sûr la contraction de Advertising Technology. Il s’agit donc, comme son nom l’indique de toutes les technologies qui permettent d’automatiser et d’optimiser l’achat et la vente d’espace publicitaire. Pour faire très simple, l'adtech est à la publicité en ligne ce qu’a été l’informatique aux marchés financiers.

Les intermédiaires (comme les régies pub) mettent en relation les annonceurs, qui achètent l’espace publicitaire (les marques) et les éditeurs qui le vendent (les médias par exemple) ; une mise en relation qui se fait traditionnellement de manière non automatisée. Désormais, avec l’ascension de l’adtech, de nouveaux intermédiaires émergent : des places de marchés virtuelles sur lesquelles les annonceurs enchérissent en temps réel (real time bidding).

L’adtech apporte à la publicité numérique un aspect "temps réel" (quelques millièmes de secondes pour chaque enchère), plus de transparence, mais aussi plus d’options de ciblage avec l’intégration de fournisseurs de données qui viennent apporter plus d’informations sur la qualité et la nature des espaces publicitaires.

Pourquoi créer un événement dédié à l'AdTech ?

Parce que c’est un secteur qui bouge et qui peut concerner tout le monde. Tout entrepreneur est un potentiel annonceur et pourrait profiter de l'adtech pour optimiser simplement et avec précision le ROI de ses campagnes. Côté éditeurs (médias, sites de e-commerce), c’est une opportunité pour améliorer la monétisation de son audience.

Au-delà de l’intérêt du secteur, c’est un sujet qui fait le buzz (notamment suite à l'IPO de Criteo) mais qui n'est pas toujours simple à appréhender, notamment à cause du jargon dédié : tu connais la différence entre un trading desk et un DSP ? C'est aussi un marché en forte croissance et sur lequel la France est en avance (cocorico) avec des startups au rayonnement international (Criteo, StickyAds, LaPlaceMedia, etc.)$

Il y a beaucoup de questions sur son évolution possible :

  • La fin des cookies (pas les gâteaux heureusement) pour bientôt ?
  • La baisse des CPM (les prix de vente d’espace publicitaire) ?
  • La consolidation du marché ?
  • Encore beaucoup de surprises et de ruptures à venir...

Quel lien avec Girls in Tech?

Girls In Tech aborde les sujets tech d’actualité et l'adtech en est clairement un.

Ce n'est donc pas un événement réservé au femmes? Tout le monde peut s'inscrire?

L'adtech concerne tout le monde, grosses boîtes, startups, PME, hommes et femmes, donc bien sûr tout le monde peut venir. En revanche, attendez-vous à voir des femmes high level sur scène parce que les speakers que nous avons invité valent vraiment le détour.

Que peut-on attendre de cet événement? Qu'y as-tu prévu?

Il s'agira tout d’abord d'expliquer ce qu'est l'adtech, "l'adtech pour les nuls" en somme. Une fois l'introduction plus ou moins pédagogique passée, nous avons prévu un débat d’experts avec cinq stars de l'adtech qui font l’actu du moment :

  • Marie Ekeland, investisseur chez Criteo
  • Valérie Latronche, business development director chez LaPlace Media
  • Anne de Kerckhove, managing director EMEA chez Videology
  • et d’autres surprises qu'on vous annoncera bientôt.

Audrey Soussan est chargée d’affaires chez Ventech, fonds de capital-risque spécialisé IT, et responsable du programme d’amorçage. Elle co-dirige le réseau Girls In Tech Paris et est mentor au Founder Institute.