Stéphane Saint Alme est papa de 3 enfants dont une petite fille handicapée et il a pour projet d’"être ses jambes" dans un marathon ou un triathlon handisport. Il dispose de 15 ans d’expérience dans le secteur de la banque et des assurances. A ses côtés, Bertrand Sellos, entrepreneur dynamique et passionné de windsurf, a fondé Wisipro, une société de conseil en innovation, et a à son actif plus de 13 ans d’expérience dans le secteur du conseil, notamment dans les assurances.[hr]

Stéphane et Bertrand se sont rencontrés chez AG2R LA MONDIALE dans le cadre d’une mission de conseil et ont tout de suite noué des relations solides et partagé des valeurs communes. L’idée de créer ensemble TheChampFactory était une évidence ! La plateforme a d'ailleurs ouvert ses portes le 21 avril dernier !

Quel est votre constat de départ?

TheChampFactory est né d’une idée bien précise : créer un site qui permette la mise en relation entre des fans de sport et des sportifs. Les fans pourront suivre dans la durée les performances de leurs sportifs préférés (en compétition ou en entraînement) et les soutenir moralement et financièrement. Les sportifs pourront promouvoir leur image et partager avec leurs fans leur "vie" de sportifs.

thechampfactory

A partir de cette idée, nous avons commencé à étudier le marché et nous avons constaté qu’aucune plate-forme web ne proposait une solution globale. Oui, il existe des réseaux sociaux dans le sport ou des plates-formes de crowdfunding, des sites marchands, des sites dédiés à des communautés particulières de sportifs mais rien qui ne s’apparente à notre idée.

Nous avons imaginé et conçu une solution globale, plus ambitieuse que l’idée de départ.

Quelle est votre solution?

Nous avons créé TheChampFactory en nous mettant à la place de chaque acteur du sport qui pourrait être intéressé par le site : les sportifs, leurs fans, les clubs, les associations, les fédérations, les équipementiers et les institutionnels.

Ensuite nous avons priorisé les développements pour mettre à disposition de nos membres un ensemble de services cohérents. Par exemple, le 21 avril, la version bêta du site était mise en ligne en embarquant un réseau social et une plate-forme de financement participatif orienté fans et sportifs. En septembre, nous proposerons un ensemble de services pour les clubs et nous compléterons les services aux sportifs. Evidemment, en parallèle nous engageons les développements de la version mobile, très attendue.

Quel est votre business model?

Les sources de revenus sont multiples :

1. En tant qu’intermédiaire, à travers les commissions sur les projets de financement participatif :

  • a. 5% pour les projets initiés par les clubs et associations
  • b. 10% pour les projets de particuliers

2. En proposant à des entreprises d’associer leur image à des sports, des projets sportifs ou des clubs :

  • a. Vente d’un espace de visibilité

Nous nous positionnons donc sur du B2C en ciblant notamment les 18 millions de licenciés des fédérations sportives et leurs fans, et sur du B2B en offrant une nouvelle approche de sponsoring sportif aux entreprises.
Ces multiples sources de revenus nous permettent d’envisager un modèle bénéficiaire assez rapidement, ce qui est assez peu courant pour une start-up.

Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startuper?

Plutôt qu’une anecdote c’est une belle histoire qui s’est produite en février : depuis le début de TheChampFactory, nous partageons nos réflexions avec Paul Renaudie, notre ambassadeur sur l’athlétisme. Mi-février Paul est devenu Champion de France du 800 m en salle. Nous avions suivi son parcours depuis quelques années à titre personnel. TheChampFactory va avoir l’opportunité de le suivre de près dans son objectif de qualification aux JO 2016 !

Quelle a été votre plus grosse galère?

Pour l’instant nous ne pouvons pas dire que nous avons connu de grosses galères. Le plus dur est sans doute à venir, notamment avec les besoins de financement.

Recherchez-vous actuellement des fonds?

Pour accompagner notre développement, nous prévoyons une levée de fonds dès 2014 d’environ 500 000 euros. Cela nous permettra d’étudier un lancement rapide à l’international, notamment aux Etats-Unis, marché sur lequel une plate-forme comme la nôtre aurait beaucoup de sens.

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