Lors du Web2Day début juin, la rédaction de Maddyness est allé à la rencontre de Geoffrey Dorne, fondateur de l'agence de design Design and Human. Dans le cadre de l'événement organisé par le Hub Institute le 13 juin prochain, s'intitulant "Hub Day: The Future of Products" Geoffrey nous a livré sa vision de l'impact du design dans un monde où les objets seraient tout connectés. Poésie semble être le maître mot de cet échange.[hr]

Aujourd'hui, après 10 ans d'expérience dans le domaine du design, Geoffrey concentre ses efforts sur des projets à vocations sociales, où la place de l'humain et son expérience prend beaucoup de place. En effet, il définit le design comme étant une façon de relier les gens, servir des utilisateurs et des citoyens, notamment via des outils de créativité d'interface et de graphisme. A titre d'exemple, Geoffey a travaillé en étroite relation avec des organismes comme le Rétablissement des Liens Familiaux (RLF) et la Croix Rouge, afin de mettre en place un processus de communication éthique et respectueux, fluidifiant l'accès aux personnes qui ont pu perdre leur famille ainsi que l'accès aux informations nécessaires.

En quoi le design est important pour l'avenir du tout connecté?

Aujourd'hui, on parle beaucoup d'objets connectés. Certains sont beaux mais ne servent à rien, ils sont connectés à internet, mais sont très décevants. A mon sens, "the Future of Products" passe par du produit utile, réalisé à partir de matériaux responsables, des méthodes de fabrication éthiques et qui vont enrichir la vie des gens. Quand je dis enrichir, cela peut être des objets poétiques qui font rêver, mais qui au quotidien, peuvent me rendre un service immense.

Par exemple, Mother de Rafi Haladjian a pour but de remplacer "la maman". Cela peut faire sourire, mais en même temps, il s'agit d'une métaphore pour dire qu'on va créer un objet dans une maison, un objet dans un foyer et faire en sorte que cet objet puisse fluidifier les interactions entre les personnes. Il s'agit de capter des données au quotidien, mais de me les restaurer à l'utilisateur de façon intelligente.

Par exemple, est-ce que June de Netatmo est poétique?

Il y a un côté poétique dans la façon dont on va recevoir les données et la manière dont on va les interpréter. La poésie de June réside pas dans la forme de l'objet, mais plutôt dans son appropriation. Pour moi, les objets les plus poétiques sont ceux dont on va détourner l'utilité originelle. On peut alors parler de "hacking" en matière de design, car les personnes changent les règles du jeu et s'approprient un objet d'un manière, alors que le concepteur l'avait imaginé pour un tout autre usage (objet augmenté, objet connecté). C'est à partir de ce moment que l'objet devient un objet émotionnel.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la conférence "Future of Products", n'hésitez pas à vous y inscrire, il reste encore quelques places disponibles.