Une récente étude menée par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) en 2014 a révélé qu'un actif français dort, en moyenne, en semaine, 6 heures 55 minutes par nuit, soit bien en-dessous du temps recommandé pour éviter les troubles de la santé. A quelques jours de l'ouverture du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, le sommeil semble être devenu un sujet pris d'assaut par bon nombre de startups.


Avant-goût de la grand messe américaine, le CES Unveiled de Paris a déjà eu son lot de présentation d'objets connectés, dont hugOne, une station unique partageable au sein du foyer, développée par la startup Sevenhugs. Fondée en 2014 par Simon Tchedikian et ses 3 associés, la jeune pousse a développé une solution connectée complète pour veiller au sommeil de la famille : une station centrale hugOne, les mini-hugs à placer sous le matelas et l'accès à une application mobile (iOS et Androïd) pour centraliser les données.

CES, e-Santé, wearables...

Historiquement, le CES a toujours eu la primeur des lancements officiels de nouvelles innovations. Toutefois, quelques années déjà, les événements spécialisés sur les objets connectés fleurissent en France, et cette nouvelle forme d'innovation semble attirer un public toujours plus curieux d'en savoir plus et d'améliorer son quotidien. Une promesse généreusement communiquée par les startups de cet univers.

Prendre soin de son organisme pour bénéficier d'une meilleure activité physique et un sommeil de qualité, est un conseil basique, sauf qu'à l'heure actuelle, ce conseil semble être en passe d'avoir besoin d'être justifié par le "quantified-self".

Si l’intérêt des consommateurs pour les wearables est élevé – 45% des américains et 32% des européens déclarent être intrigués par l’idée de posséder un « wearable » – la demande des entreprises pour les wearables est encore plus grande, comme l'indique les résultats d'une étude Forrester, présentée lors de LeWeb cette année. En effet, les entreprises ont conscience du retour sur investissement qu’elles peuvent tirer des wearables, et attendent de ces nouveaux terminaux à la fois une amélioration de l’efficacité opérationnelle et une transformation des expériences client.

...et Neuro-sciences

Le début du mois de juillet 2014 a été marqué par le démarrage d'une collaboration entre les chercheurs en charge de l’étude NutriNet-Santé et Withings, pionnier de l'IoT dans le domaine de la e-santé. L'objectif ? Enrichir la recherche épidémiologique sur les relations Nutrition-Santé grâce aux objets santé connectés, dont un focus particulier sur le sommeil, notamment avec Aura, la station permettant justement d'enrichir l'expérience du sommeil.

D'autres startups françaises ou étrangères sont en train de s'intéresser de près à cette phase de la vie, où le corps ne semble plus bouger, alors qu'il continue de s'exprimer à travers les gestes, les réfelxes et les différents mouvements. C'est le cas de Holî, créé en 2012, qui imagine des dispositifs lumineux qui vont au-delà de la fonction d'éclairage. En effet, SleepCompanion se présente comme une ampoule exclusive produisant précisément le type de lumière dont le corps a besoin, au bon moment. Tout ceci est contrôlée par une application smartphone permettant de comprendre les facteurs environnementaux et physiques qui influencent son sommeil, et ainsi d'améliorer celui-ci.

Allant encore plus loin sur le sujet, Vital Connect, une société issue de la Silicon Valley qui a développé un smart patch permettant de mesurer le rythme cardiaque, le niveau de stress, la respiration, la température corporelle, et la qualité du sommeil. Si le patch dérange, il est toujours possible de se munir d'un Dreem, un bandeau connectée qui analyse et perfectionne le sommeil de son utilisateur. Basé sur des travaux de neuro-sciences et né au sein du "Maker Space" ICI Montreuil, l'objet est encore au stade de test.

"Le sommeil est une séparation" écrivait Daniel Pennac dans La petite marchande de prose (1989). Il semblerait qu'avec l'intérêt croissant des grands groupes pour le monde de la e-Santé, la séparation pourrait devenir de plus en plus étroite.