Pour la seconde année consécutive, le pavillon FrenchTech va reprendre sa place au cœur de l’Eureka Park, mais cette édition a une teneur un peu spéciale : les startups françaises représentent la 1ère présence européenne et la 5ème mondiale, derrière la Chine, les Etats-Unis, Taïwan et la Corée du Sud. Cette délégation FrenchTech prend du galon, fruit d’un travail entre différentes parties prenantes : les pouvoirs publics (la mission FT, Business France, Bpifrance...), les grandes marques (La Poste, Valéo, L’Oréal, Pernod Ricard, Air France, Orange...) et bien évidemment les jeunes pousses innovantes (dont les inscriptions ont augmenté de 33% par rapport à 2014).


La France, bien positionnée sur le secteur des objets connectés

Grande tendance largement confirmée en ce début d'événement, les objets connectés seront les attractions de ce salon 2015. A ce titre, les organisateurs ont souhaité y consacrer 3 espaces : Smart Home, Smart Watch et un espace dédié aux technologies du mouvement. Parmi les 120 entreprises françaises présentes à Las Vegas, 66 d’entre elles dévoileront leurs objets connectés aux 150 000 participants attendus. Une prédominance de l’ « IoT » (Internet of Things) appliqué notamment sur les secteurs de la Santé ou du Bien-Être.

2 autres indices laissent penser que la France souhaite jouer un rôle de poids sur ce marché, estimé à 2000 milliards de dollars en 2020 selon Gartner (14 000 milliards de dollars selon Cisco). Le premier indice repose sur le plan politique, où les objets connectés sont parties prenantes d’un des 34 plans pour la Nouvelle France Industrielle, lancée en septembre 2013. Le second point, est la mise en place de la Cité des Objets à Angers au cours de l’année 2015, qui sera lancée à distance depuis le CES par Axelle Lemaire.

A relire : Il y aura plus de 80 milliards d’objets connectés en 2020 dans le monde

Nouvelle opération séduction pour Axelle Lemaire et Emmanuel Macron

L’année dernière, alors que la FrenchTech n’en était qu'à ses premiers balbutiements, une première opération séduction avait eu lieu à Austin pour le SXSW. Cette première tentative réussie permet aujourd'hui de faire rayonner les jeunes pousses françaises au-delà de nos frontières. Pour l’édition 2015 du CES, la secrétaire d’Etat au numérique Axelle Lemaire, sera accompagnée du ministre de l’Economie Emmanuel Macron. Ce dernier avait déjà réussi à séduire la Silicon Valley lors de l’événement LeWeb au début du mois de décembre 2014.

Fédérer, accélérer et rayonner, telle est la devise de la FrenchTech qui actionne actuellement tous les leviers possibles pour y parvenir. Dans cette optique, la marque ouverte qu’est FrenchTech a réussi à devenir l’étendard commun de tous les acteurs de l’écosystème Startups français. Grâce à une enveloppe globale de 200 millions d’euros, cette initiative s’inscrit pleinement au cœur du Programme d’Investissement d’Avenir.

« Le message politique que je porterai avec Emmanuel Macron est d’abord de montrer que le gouvernement est aux côtés des entreprises françaises, dans la conquête de marchés internationaux. Le second message est qu’il fait bon investir en France », a précisé Axelle Lemaire au micro de France Inter vendredi dernier.

A relire : Les faits marquants de l’écosystème startups français en 2014 (Retrospective)

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