Jeudi 5 Février dernier, à la Gaîté Lyrique, avait lieu la 7ème édition des Maddy Talks organisée par Maddyness et Learnassembly. Pour cette première session de 2015, le thème était la Data (Big Data, Open Data, Applications...) et a vu se succéder sur scène, des intervenants de référence dans ce domaine. Retour sur cette soirée riche en apprentissage et en découvertes...


Ils étaient 6 à avoir répondu présent pour venir pitcher lors de cette premier Maddy Talk de l'année 2015 : Rachel Delacour (Bime Analytics), Guillaume de Roquemaurel (Little Big Data), Samuel Profumo (Le Figaro), Frederic Burtz (SNCF), Pauline Brown (Dataiku) et Jack Habra (Reminiz). De l'importance cruciale de la donnée dans la monétisation de certains services ou produits, aux applications concrètes, en passant par les métiers de la Data, la rédaction de Maddyness a relevé les temps forts de cette soirée.

La Data : au coeur de la stratégie de monétisation de plus en plus d'entreprises

Les entreprises spécialisées dans la Big Data, à l'instar de Bime Analytics, vous le diront toutes, avec la Data, le challenge reste de récupérer et analyser ces données. "Avant, implanter la Big Data dans le process de son entreprise représentait un investissement colossal, maintenant les choses sont plus faciles pour embarquer les techno out of the box." explique ainsi Rachel Delacour. Résultat : de plus en plus d'entreprises commencent à investir sur le Big Data. Non pas pour être dans l'air du temps, mais, avant tout, pour monétiser de manière plus pertinente leurs services, produits ou technologies.

Rachel Delacour & Samuel Profumo

"Sur nos différentes marques, la Big Data a un impact très fort sur notre activité. Que ce soit sur nos vidéos avec +50% de vues grâce à la suggestion personnalisée, le e-commerce, avec un taux de transformation multiplié par 3 (sur Ticketac en autre) ou tout simplement notre taux de clics sur nos publicités" explique Samuel Profumo, Chief Data Analyst au Figaro

Des applications concrètes

A la SNCF, plus peut-être que dans d'autres entreprises publiques, la Data a eu un impact considérable sur son activité. Que ce soit au travers de services digitaux pour les clients ou la transformation de l'outil industriel grâce à la mise en place de solutions Open Data qui, par exemple, aident l'entreprise à détecter des pannes de matériel avant même qu'elles n'arrivent. Pour preuve, les récentes annonces de la SNCF sur le lancement de plusieurs nouveautés pour ses passagers (wifi dans les rames par exemple) ou information personnalisée.

Frederic Burtz & Jack Habra

Autre exemple de ces nouvelles applications que petites et grandes entreprises développent autour de la Data, le service de reconnaissance faciale appliquée aux célébrités du PAF et du cinéma Reminiz. "Pour être capable de fournir des informations sur les stars de la télé ou du cinéma, vous devez en obtenir des quantités gigantesques en amont" explique ainsi Jack Habra, fondateur de Reminiz. Son service de reconnaissance faciale, bien que strictement appliqué à du loisir à l'heure actuelle, pourrait d'ailleurs, un jour, être réutilisé pour faire de la publicité personnalisée dans des lieus publics tels que des abribus si l'on pousse le raisonnement...

De nouveaux métiers

Contrairement aux idées reçues, il ne faut pas que des ingénieurs ou des techniciens ultra-spécialisés pour collecter, anaylser et exploiter la Data. Car, outre les Data scientists ou Data analysts, tous les métiers "traditionnels" vont être impactés par les mutations liées à la donnée. Ainsi, du marketing, en passant par la comptabilité, la communication ou les achats ce n'est pas moins de 100 000 emplois qui devraient être créés d'ici 2020 pour répondre aux besoins croissants des entreprises.

Guillaume de Roquemaurel & Pauline Brown

Si la Data s'immisce peu à peu dans toutes les entreprises, il n'en reste pas moins que, pour les accompagner dans cette transformation, elles auront de plus en plus besoin de conseils et de formations sur les pratiques et les savoir liés à la donnée. L'âge d'or des instituts de sondages et des cabinets de conseil serait-il donc en train d'arriver...?