Et si les plus grands inventeurs n’étaient pas au MIT ou au CNRS, mais à Hollywood ? C’est en substance la question qui pourrait être posée aux vues du nombre d’inventions aujourd’hui entre nos mains, mais défrichés au cinéma il y a plusieurs années voire décennies. Minority Report, Retour vers le futur, StarWars, ces films ont travaillé l’imaginaire d’une majorité d’entre nous. Certains on décidé d’aller plus loin en déclinant dans le monde réel, certaines de ces inventions jusqu’ici de l’ordre de la science-fiction. Présentation de 5 français qui rendent la réalité plus forte qu’Hollywood.


Les scénaristes d’Hollywood et leurs consultants regorgent depuis toujours d’idées novatrices. Tout aussi ingénieux, nos entreprises françaises vont plus loin en déclinant dans le monde réel certains des projets les plus fous initiés au cinéma. Présentation de 5 d’entre-elles.

1- De Total Recall à Aldébaran - L'Humanoïde

Autant méconnue que crainte, l’intelligence artificielle est le sujet technologique le plus débattu du moment. Alors qu’il fascine de nombreux entrepreneurs, d’autres comme Elon Musk s’en inquiètent, craignant l’application des scénarios de science-fiction les plus sombres dans un futur proche. De Total Recall à I-Robot, les références cinématographiques entourant cette évolution sont nombreuses.

En 2015, une entreprise française fait particulièrement parler d’elle dans ce domaine. Il s'agit d’Aldebaran Robotics, le leader mondial de la robotique humanoïde. La société de Bruno Maisonnier vient d’ailleurs d’être rachetée par le géant SoftBank. Le jeune entreprise française, créée en 2005, est à l’origine du déjà célèbre robot Nao aujourd’hui « membre » de l’équipe de chroniqueurs de l’émission Salut les Terriens sur Canal+. Plus récemment, l’entrepreneur a lancé Pepper, le premier robot conçu pour vivre aux côtés des humains. Malheureusement, il ne fait pas votre cuisine, toutefois il s’exprime convenablement, prête attention à vos émotions et se déplace de façon autonome. Certaines marques comme Nescafé ont d’ailleurs décidé de l’utiliser en point de vente. Le robot meilleur ami de l’homme ?

2 - D'Iron Man à RB3D - L'Exosquelette

Si les exosquelettes (un équipement articulé et motorisé fixé sur le corps) sont très présents à Hollywood, difficile d'en croiser dans nos rues. De Alien, à Iron Man, en passant par Edge of Tomorrow, ils sont portés très souvent par des super héros. Depuis quelques années, l’armée américaine, mais aussi française travaillent à équiper leurs soldats de ces armures.

Dans l'hexagone, La PME auxerroise spécialiste de la mécatronique,  rb3d, a créé Hercule, qui a vocation à « multiplier vos capacités". L'idée de cet exosquelette de 30 kilos, qui se greffe via un harnais dorsal et des liens vers les chaussures, est de servir dans l’armée mais aussi dans le BTP ou l’automobile, soit autant de professions qui requièrent une importante aptitude physique.

3- De Terminator à Optinvent - La réalité Augmentée

Après avoir connecté tous les objets qui nous entourent, la prochaine vague touchera à n’en pas douter l’humain. Cette évolution est plutôt connotée négativement au cinéma, avec des blockbusters comme Terminator et des mouvements tels que le transhumanisme. Sans parler de cyborg, la technologie permet déjà de multiplier les compétences notamment visuelles. Les lunettes connectées, connues grâce à Google, font partie des expérimentations les plus prometteuses.

En France, la startup bretonne Optinvent travaille sur une paire baptisée Ora. Bien loin des fantasmes qui voudraient que chaque individu s’équipe dans les mois à venir de cet accessoire, son co-fondateur Kayvan Mirza croit plutôt en un usage professionnel. Il compte équiper notamment les industriels, pour favoriser les interactions sans avoir a utiliser les mains. Fiches produits, alertes, … les lunettes deviennent ainsi un véritable assistant. ORA d’Optinvent est depuis quelques mois disponible en pré-commande à un prix allant de 949 dollars ou 699 euros.

4 - De Batman à Valéo - La Voiture Autonome

L’un de nos plus vieux fantasmes technologique est sans aucun doute la voiture autonome. De celle de K2000 en 1982 à la Batmobile de Bruce Wayne dès 1989, les références cinématographiques ne manquent pas. C’est en 2015 au CES, que Valeo a présenté un projet allant dans ce sens. Certes, avec une force de frappe de 1200 personnes en R&D, ce fleuron français n’a plus rien d’une startup. Toutefois elle sait nous surprendre régulièrement avec de véritables innovations, propres habituellement aux startups.

Cruise4U, adoptée par la marque Volkswagen, a été conçue pour évoluer de façon autonome en conduite urbaine ou suburbaine. Elle peut changer de voie et atteindre les 210km/h (pas forcément utile). En arrivant sur le marché aux alentours de 2017, cette innovation pourrait ne pas coûter plus cher qu'un régulateur de vitesse actif nécessitant un radar longue portée, soit quelques centaines d'euros

5 - De Minority Report à Smart Me Up

Outre la science-fiction, les films d’espionnage ont également porté de nombreux gadgets. De James Bond a Mission Impossible, l’une des inventions les plus récurrentes dans le cinéma moderne est la reconnaissance biométrique. Parmi les scènes marquantes, celle de Tom Cruise dans Minority Report. Aujourd’hui cette technologie a vocation à remplacer de nombreux mots de passes dont celui de nos téléphones.

En France, Smart Me Up, fondée en 2012, a développé sa propre technologie d’analyse de visage en temps réel au sein des flux vidéos. Parmi ses clients, Photomaton, qui utilise la technologie pour vérifier la conformité des photos d'identité dans toutes ses cabines. D'autres applications sont actuellement orientées vers la création d’objets intelligents.

En bref, la scène française de l’innovation nous prouve une nouvelle fois qu’elle n’a rien à envier de son voisin américain. Le futur se dessine déjà dans l’hexagone et Maddyness à vocation à vous décrypter l’évolution de cet écosystème.

Pour compléter :

#Innovation : IOE, Hollywood et Humanoïd : ce qu’il faut retenir du CES 2015

[Prospective] De la science-fiction à la réalité

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