L'observatoire ConsumerLab d'Ericsson a publié, il y a quelques semaines, les résultats d'une étude qu'il a mené auprès de 9 030 utilisateurs de smartphone iPhone/Android issus de 9 grandes villes et 49 pays, dont la France. L'idée était de comprendre l'impact des "wearables" sur notre santé et notre bien-être. Le moins que l'on puisse dire c'est que les résultats son étonnants puisque certains consommateurs privilégient avant tout leur bien-être, plutôt que leur santé... Morceaux choisis !


A l'occasion du prochain Maddy Talk qui aura lieu le 9 Juin prochain à la Gaité Lyrique sur la thématique des objets connectés, la rédaction de Maddyness s'est intéressée de près aux wearables. Avec 51 millions d'unités vendues d'ici la fin de l'année dans le monde selon GFK, le marché des wearables est pleine explosion (il aurait triplé en un an). Entre sceptiques, fanatiques, et curieux, quelques grandes tendances se dégagent déjà quant à l'utilisation et les besoins des consommateurs.

Une disparité de points de vue entre citadins et ruraux

"Les consommateurs des grandes villes, qui sont davantage confrontés aux grandes problématiques environnementales, montrent un intérêt plus poussé pour les concepts de santé publique, comme par exemple le port d’un bracelet vérifiant le niveau de pollution atmosphérique ou encore d’un appareil les aidant à se déplacer de manière plus écologique, et pourraient donc agir comme des vecteurs de changement. L’intérêt que ces personnes portent à leur niveau de bien-être personnel pourrait donc insuffler une transformation au niveau sociétal." explique Michael Björn, directeur de recherche à l’observatoire ConsumerLab d’Ericsson

62 % des personnes interrogées lors de l'enquête affirment être intéressées par un contrôleur atmosphérique. L’intérêt pour le bien-être s’accompagne donc d’une bonne perception des dangers qui pèsent sur la santé publique. Cependant, ces réponses sont à nuancer puisque dans certaines villes comme Paris, les consommateurs interrogés sont plus intéressés par la météo locale que par la qualité de l’air ou de l’eau potable.

Pour les personnes interrogées, 3 des 7 concepts de santé publique analysés relèvent des prestataires de services médicaux, tandis que 2 autres de ces concepts sont perçus comme relevant de la responsabilité des autorités municipales. Elles estiment toutefois que les 2 concepts restants devraient être du ressort des industriels et des organisations de protection de l’environnement.

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Les early adopters ne sont plus les fans de High-Tech

"Les personnes qui se disent déjà satisfaites de leur niveau de bien-être sont les premières à tenter de nouvelles approches en matière de santé. Contre toute attente, ce sont ces personnes-là qui sont les plus enclines à adopter les technologies de bien-être, et non les habituels adeptes de produits high-tech ou encore les personnes qui rencontrent des problèmes de santé. Ce groupe de personnes a des attentes très spécifiques en termes de cloud, de respect de la vie privée, de design et de fonctionnalité, exigeant que tous ces critères soient satisfaits simultanément." indique ainsi Michael Björn

71 % des personnes interrogées dans ce sondage se disent autant intéressées par la quantification de soi que par les « wearables », ce qui tend à conclure que la quantification des comportements passe aujourd’hui par l’utilisation de ces nouveaux produits. Toutefois, les personnes voient aussi dans les services cloud le moyen d’avoir une vie plus saine et d’allonger leur espérance de vie, que la technologie soit portée sur soi ou non. Le rapport montre également que l’espoir d’une meilleure espérance de vie ne se limite pas à l’utilisation de services et dispositifs personnels, faisant du bien-être de chacun un véritable enjeu sociétal.

Cloud, santé, sécurité, vie privée, bien-être ou praticité, sont autant de sujets qui devraient être au centre des questions autour des wearables dans les mois voire les années à venir donc.

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