Kengo.bzh, soutenu par le Crédit Mutuel Arkea et le groupe Le Télégramme, est une plateforme régionale de financement participatif dédiée aux projets culturels, innovants ou solidaires et ouverts aux associations, aux institutionnels comme aux particuliers. Pour aller plus loin sur ce sujet, la rédaction de Maddyness est allée à la rencontre de Serge Appriou, CEO de Kengo. 


Pourquoi avoir choisi de lancer une plateforme régionale ?

Depuis quelques temps déjà, un certain nombre d’acteurs (Blablacar, Leetchi...) ont validé le besoin de l'économie collaborative. Pourquoi l'avoir appliqué à la Bretagne ? Tout simplement parce que la région bénéficie d’une identité forte et dynamique, permettant de fédérer les réseaux partenaires comme les associations professionnelles, les collectivités locales et les associations.

Ces dernières ont validé le projet rapidement, à cause de la baisse des subventions publiques qui pouvaient leur être allouées. Aujourd'hui, nous avons identifié les principaux leviers qui amènent un contributeur à participer à un projet : la dimension humaine et son impact sur le territoire sont 2 aspects qui rentrent vraiment en compte sur ce secteur.

Il était donc logique de conférer à cette plateforme un caractère régional. La Bretagne de part son identité et son dynamisme, notamment associatif, s'y prête très bien.

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Les Echos ont lancé Lendopolis, le groupe Télégramme a maintenant Kengo, est-ce une tendance pour les médias de se lancer sur ce domaine ?

Je ne sais pas si l'on peut parler de tendance. Il s'agit plus précisément d'une opportunité. En effet chaque projet est issu d'une histoire souvent collective et toujours originale. La presse se nourrit de cette matière. Alors pourquoi ne pas y avoir accès à la source ?

Dans notre cas, les 2 groupes fondateurs (Crédit Mutuel Arkéa et le Télégramme) bénéficient déjà d'une empreinte territoriale très marquée. Dans le cas du Crédit Mutuel Arkea, il s’agit plutôt de formaliser les actions de financement ayant un impact fort sur le territoire. De son côté, le groupe Télégramme (qui est distribué sur 3 départements sur 5 en Bretagne) se positionne plutôt dans une logique de diversification de son offre. Avec Kengo, nous avons simplement aligné nos intérêts.

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Quelle est l'ambition de Kengo pour les 300 projets à financer ?

Tout d'abord, il s'agit d'un objectif sur 12 mois. Pour mettre en avant le projet en externe, nous avons besoin de mettre un objectif assez haut pour attirer le plus de projets possible. A ce jour, nous avons une trentaine de projets soumis, grâce à une communication en amont plutôt bien réussie. 4 millions de bretons, dont la Loire-Atlantique se sentent concernés par cette plateforme, et nous tenons à les accompagner avec les meilleurs outils.

Aujourd’hui, la banque Arkéa est avant tout un actionnaire de Kengo. Notre équipe de 3 personnes (basée à Brest, dans des locaux proches de Citizen Data) s'attache à multiplier les efforts de communication notamment sur les réseaux sociaux, tout en se concentrant sur l'arrivée des futures fonctionnalités techniques. Nous avons pour projet de lancer une application mobile après l'été, permettant d'avoir accès à tous les projets selon des critères d'intérêt et de localisation.

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