Il y a quelques jours, le Sommet mondial de l’entrepreneuriat (Global Entrepreneurship Summit ou GES) récompensait OptiMiam, seule startup française distinguée lors de ce grand raout entrepreneurial imaginé par Barack Obama.


Depuis 2010, le GES, un forum économique annuel organisé à l’initiative de la Maison Blanche, réunit des chefs d’entreprise, des hommes et des femmes d’affaires, des VC, des mentors etc. autour d'une kyrielle de jeunes pousses. Chaque année, le gouvernement américain s’associe à un pays hôte différent pour présenter le dynamisme de l’environnement local et y renforcer l’infrastructure entrepreneuriale. En 2015, c'est à Nairobi, au Kenya, que se tenait le Sommet les 25 et 26 juillet. La France y était représentée par OptiMiam, une startup qui s'est donné pour mission de combattre le gâchis alimentaire en mettant en relation les consommateurs et les commerçants cherchant à liquider leurs excédents de stock.

"OptiMiam a été sélectionnée par l'Ambassade des Etats-Unis à Paris sur recommandation de Polytechnique et je suis partie à Nairobi tous frais payés", raconte Raodath Aminou, 25 ans, fondatrice de la société. En amont de deux jours de conférences et de networking, se tient le Youth & Women Day, auquel assiste 150 entrepreneurs du monde entier. C'est durant cette journée que sont récompensées les startups séléctionnées dans le cadre de la compétition "Spark the Fire". Seule française en lice, OptiMiam est arrivée en deuxième position derrière la startup indonésienne eFishery. La jeune pousse a ainsi remporté les votes d'un jury - composé de membres prestigieux comme Brian Chesky, CEO et cofondateur d’Airbnb, Jose Andres, président du Think Food Group etc.- ainsi qu'un chèque de 14 000 dollars.

"Lorsque le GES a commencé le lendemain de la finale, tout le monde connaissait OptiMiam, le concours est un vrai accélérateur de visibilité, se réjouit Raodath Aminou. L'introduction aux investisseurs a été beaucoup plus facile et nous nous sommes fait remarquer par le chanteur et investisseur Akon qui est intéressé par notre projet. Nous sommes parisiens, nous ne sommes même pas encore présents à l'échelle de la France, donc susciter l'intérêt d'investisseurs américains et avoir leur point de vue est très enrichissant.

Alors que la startup cherche à lever entre 400 000 et 500 000 euros de fonds, cette visibilité tombe à point nommé. "Nous commencions seulement à rencontrer des investisseurs avant de partir mais le GES a tout accéléré", confie la jeune fondatrice.  Désormais entrée dans le réseau du GES, Raodath est conviée aux événements liés à l'entrepreneuriat qu'organise l'Ambassade des Etats-Unis à Paris. Une rampe de lancement plutôt efficace ce GES.