En Voiture Simone est une auto-école en ligne agréée qui permet aux candidats de s'inscrire, d'apprendre le code et de réserver leurs leçons de conduite où ils veulent, quand ils veulent. Sans compter un tarif de 680 euros pour 20 heures de conduite qui défie toute concurrence. Edouard Polese, CTO d'En Voiture Simone, a répondu aux question de la rédaction.


Quel est votre constat de départ ?

C'est un vrai calvaire d'obtenir son permis de conduire en France. Les offres des auto-écoles ne sont pas claires, toutes différentes et hors de prix (environ 1250 euros pour le forfait de base 20h en France, et 1400 à Paris).
Leur fonctionnement est archaïque : ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h (pas facile quand on travaille !), standard téléphonique pour réserver des leçons, cours de code de la route sur rétroprojecteur dans l'auto-école, etc.
Pour les moniteurs, c'est la roulette russe : certains sont excellents, d'autres ont plus de mal à mettre en confiance les élèves. Je me souviens même que mon moniteur, à l'époque où je passais le permis, faisait des pauses pour acheter ses cigarettes pendant la leçon ! Et puis il est quasiment impossible de transférer son dossier d'une auto-école à l'autre. Quand on vient de Saint-Etienne, et qu'on étudie à Lille, ce n'est quand même pas pratique !

Quelle est votre solution ?

En Voiture Simone est une auto-école agréée. Nous proposons l'enseignement du code de la route en ligne, et notre bassin de moniteurs est constitué d'indépendants à l'échelle nationale. Concrètement, un élève s'inscrit au permis, révise le code en ligne et réserve des leçons près de chez lui. Tous les problèmes s'effacent : le permis coûte beaucoup moins cher (680 euros pour le forfait 20h, avec la possibilité de payer leçon par leçon), les moniteurs sont recommandés par la communauté d'utilisateurs, on peut prendre des leçons du lundi au dimanche de 7h à 23h et on n'a rien à changer si on déménage !

Quel est votre business model ?

Notre modèle est dans un premier temps uniquement orienté B2C. Nous vendons des heures de conduite à nos élèves, et nous rémunérons ensuite les moniteurs pour chaque leçon à hauteur du prix de vente auquel on soustrait notre commission. Nous vendons également un accès simple pour l'apprentissage au code de la route aux candidats déjà inscrits au permis autre part. Nous avons pas mal d'idées pour l'avenir sur le B2B avec entre autres des partenariats avec des constructeurs automobiles, des banques, des assurances.

Qui sont les fondateurs ?

C'est facile, c'est Edouard et Edouard ! Edouard Rudolf a 30 ans. Il a fait une école de commerce et s'est dirigé vers la finance avant de changer de cap et de moderniser une petite affaire qui vendait des plaques minéralogiques en la passant en ligne. Je suis Edouard Polese et j'ai 27 ans. J'ai fait une école d'ingénieur et un master en entrepreneuriat avant de rejoindre Edouard dans le cadre de missions de conseils pour sa société.

Avec beaucoup de projets en tête, nous nous sommes tous les deux lancés dans la programmation web avec Le wagon. C'est pendant cette formation que nous sommes passés tous les jours devant une auto-école. Nous avons trouvé que les tarifs étaient ahurissants, et on s'est demandé si ce marché était "ubérisable". On s'est vite rendu compte que c'était le cas. Et plus on s'intéressait au sujet, plus on découvrait de problèmes autour de l'auto-école qui pouvaient facilement être résolus par notre modèle. On a vite abandonné tous nos autres projets pour se concentrer à 100% sur En Voiture Simone !

Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startuper ?

C'est sans doute un peu cliché, mais j'ai réellement été ému quand j'ai entendu un groupe de jeunes étudiants discuter d'En Voiture Simone avec beaucoup d'enthousiasme. Ma "carrière" de startuper est toute neuve, alors je prends la reconnaissance de notre travail avec énormément de plaisir !

Quelle a été votre plus grosse galère ?

Sans hésitation quand on a dû se transformer en bricoleur du dimanche ! L'enseignement de la conduite est une profession réglementée, et pour obtenir un agrément préfectoral il faut entre autres avoir un local aux normes. On a complètement surestimé notre savoir-faire et on a décidé de mettre notre local aux normes nous-mêmes. On a fait de la peinture, de l'électricité, monté des cloisons, posé un faux-parquet, etc. Ca nous a pris un temps fou, on a dîné des pizzas dans la poussière mais l'inspecteur a quand même validé la mise aux normes du local.

Recherchez-vous actuellement des fonds ?

Oui ! On a plein de choses à faire : il faut qu'on puisse communiquer sur notre projet à grande échelle, agrandir notre réseau de moniteurs, développer des applications mobiles, améliorer le site internet, etc. Pour tout ça, on a besoin de renforcer notre équipe et de disposer d'une enveloppe pour la publicité. On recherche actuellement entre 500 000 et un million d'euros.

Une actualité particulière à mettre en avant ?

En Voiture Simone vient de se lancer à Paris, Lille, Nice, Amiens et Mulhouse. D'autres villes arrivent très vite (Marseille, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Perpignan, Reims, etc.) ! En attendant, voici un petit code promo pour les 50 premiers lecteurs de Maddyness qui voudraient s'entraîner gratuitement au code de la route : MADSIMONE