Pas un jour sans qu'une société ne se présente comme le Uber de son secteur. Airbnb, Blablacar, et Uber bien sûr, principal intéressé, ces sociétés ont bouleversé les marchés sur lesquels elles ont débarqué sans crier gare. Alors que pas un jour ne se passe sans que les médias ne titre pas sur la bataille Uber-taxis, le cabinet Elia a  souhaité donner la parole aux Français. Alors, pour ou contre l'ubérisation ?


De quoi l'ubérisation est-elle le nom ? Sorti de la bouche de Maurice Lévy, figure historique du groupe Publicis, ce néologisme est aujourd'hui utilisé partout et par tous. A tel point que 77% des Français se disent aujourd'hui capables de donner un avis sur le sujet. 83 % associent ce terme à des offres plus compétitives. Une réponse ni tout à fait positive, ni tout à fait négative, directement suivie par une autre qui laisse peu de doutes sur le sentiment des Français à l'égard de ces nouvelles offres : pour 80% d'entre eux, l'ubérisation est en effet synonyme d'offres mieux adaptées aux attentes des consommateurs.

Si les acteurs de la nouvelle économie sont plus que jamais orientés consommateurs, les Français n'en pensent pas moins que ces nouvelles entreprises engendrent également des emplois plus précaires (pensent 70% des Français) et la destruction de secteurs professionnels (selon 66% des sondés).

Questionnés sur les secteurs impactés par le phénomène, les Français pensent que les trois secteurs les plus concernés sont le transport (81%), l'hôtellerie (57%) et la distribution (42%). En queue de peloton, la justice (pour 7% des Français) qui subit pourtant elle aussi sa petite révolution.

Pour ou contre, tout est une question de casquette

En tant que consommateurs, près de 2 Français sur 3 considèrent que « l’ubérisation est une bonne chose » (64%). Les moins de 35 ans (73%), les demandeurs d’emplois (73%) et les Franciliens (74%) y sont les plus favorables. Mais lorsque les Français sont interrogés en tant que travailleurs, seuls 52% d’entre eux voient alors l’ubérisation comme « une bonne chose ». Ceux qui la considèrent négativement sont particulièrement représentés parmi les plus de 50 ans (61%) et la fonction publique (57%).

Signe de ce dédoublement de perception, près d’un Français sur 5 (17%) considère à la fois : l'ubérisation comme positive si on le questionne en tant que consommateur, l'ubérisation comme nuisible si on l’interroge en tant que professionnel. Mais a-t-on seulement pensé à demander si les Français étaient pour l'utilisation massive de ce néologisme barbare ? Mystère...

les Franais et luberisation

Méthodologie : Enquête réalisée en ligne du 02 au 04 février 2016, sur un échantillon de 1 017 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région d’habitation de l’interviewé(e).