Dell dévoilait hier sa dernière étude sur la vision et les attentes des startups françaises. Des résultats qui mettent en avant la confiance qu’ont les jeunes pousses dans leur avenir, mais pointent la difficulté pour celles-ci d’obtenir des capitaux qui contribueraient à développer leur business.   

Les startups françaises ont confiance en l’avenir, et bien plus que les grandes entreprises. C’est en tout cas ce que révèlent les résultats de l’étude menée par CSA pour Dell. Celle-ci, réalisée auprès de 300 jeunes pousses de l’Hexagone du 11 au 21 janvier dernier, a permis d’évaluer les sentiments des startups sur leurs statuts, ainsi que leurs attentes à court et à long terme.

" Ma petite entreprise ne connaît pas la crise "

Interrogées sur le nombre d’emploi qu’elles ont créé au cours des douze derniers mois, 67% des jeunes entreprises déclarent avoir créé de l’emploi dans leur secteur. 4,68 postes auraient ainsi été générés dans chaque jeune pousse sur un an, la grande majorité étant des CDI (82%).

Une bonne santé économique qui leur permet d’envisager de nouveaux recrutements pour 2016, mais également le développement d’une activité à l’international d’ici deux ans.

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Et si 45% des entreprises interrogées déclarent réaliser un chiffre d’affaires nul à l’étranger, 82% de celles-ci disent vouloir s’internationaliser rapidement.

" Si l’on veut créer des grands leaders, ils doivent être internationaux très tôt. Le marché français est petit, cette capacité à se projeter à l’international doit être importante "

David Monteau, directeur de la mission FrenchTech

Des ambitions portées avant tout par un environnement économique plutôt favorable, en particulier grâce à la mise en place de dispositifs et d’infrastructures dédiés au numérique et à la création d’entreprise, qui facilitent les conditions liées à l’entrepreneuriat. C’est pourquoi 66% des startupers considèrent aujourd’hui qu’il est facile de créer son entreprise, dont 91% estiment que cette facilité est due aux dispositifs mis en place.

Des attentes auprès des pouvoirs publics

Cependant, si la majorité d’entre eux disent qu’il est facile de créer son entreprise, 78% admettent aujourd’hui rencontrer de nombreuses difficultés liées au développement de leurs structures.

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Et le premier obstacle cité par la majorité des jeunes pousses, ce sont les financements et les coûts. Qu’il s’agisse de difficultés à lever des fonds, à obtenir des fonds publics, ou encore le poids des charges sociales, la réponse est unanime pour 66% des interrogés.

" C’est à nous, fonds d’investissements, d’être capables de prendre plus de risques. On met peu dans chaque startup pour ne pas prendre de risques, on doit en prendre plus et être capable de financer l’étape d’après, qui correspond au changement d’échelle de la startup "

Nicolas Celier, membre du conseil d’administration France Digitale

Des difficultés qui poussent aujourd’hui les jeunes pousses à avoir plus d’attentes envers les pouvoirs publics, en particulier au niveau de l’assouplissement des réglementations, qui passe entre autres par la simplification des démarches administratives, des normes, et du code du travail. Près de la moitié des personnes interrogées estiment également que l’assouplissement des charges et de la fiscalité est une priorité car cela freine considérablement leur développement et leurs ambitions.

Et si l’on demande aux jeunes pousses ce que permettront les actions du gouvernement vis à vis des startups, plus de la moitié estiment que celles-ci permettront avant tout de dynamiser l’innovation, mais également de créer des emplois et de renforcer le poids économique de la France à l’international.

" Quand on voyage à l’étranger, ça fait du bien de voir que le savoir-faire français es reconnu. Tout est une question d’opportunité "

Katia Vidic, fondatrice de Nelis

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