Annoncé en février dernier, le compte entrepreneur-investisseur est un dispositif qui vise à alléger la fiscalité pour les business angels, afin de favoriser l'investissement en France. Encouragé par Michel Sapin, celui-ci devrait finalement voir le jour d'ici fin 2016.

Pour favoriser le développement des startups, le gouvernement mise sur une optimisation de la fiscalité. Son objectif ? Inciter à l'investissement. Ainsi, le compte entrepreneur-investisseur sera présenté à l'automne dans le cadre du projet de loi de finances 2017 et devrait être mis en place d’ici la fin de l’année. France Digitale soutient ce dispositif qui devrait permettre aux startups de « hacker la Présidentielle 2017 ». Le but de cette initiative est d’encourager l’investissement dans les jeunes entreprises grâce à des mesures d’allégement fiscal. Et si la date d'exécution de celui-ci était jusqu'ici assez floue, elle commence à se préciser. France Digitale annonce désormais  une mise en oeuvre d'ici la fin de l'année.

Le compte entrepreneur-investisseur devrait permettre d'éviter des taxations annuelles systématiques. Conjugué aux mesures qui visent à réduire l'ISF, ce nouveau dispositif permettra aux business angels d'être protégés de certaines taxes qui, selon Matignon, freineraient l'entrepreneuriat en France. Concrètement, il s'agirait d'un compte pour entrepreneur ou business angel : dès lors qu'ils réinvestissent, ils seraient exonérés d'imposition sur les plus-values de cession d'entreprise. Un système qui veut encourager la prise de risque, donc, et avec lequel Matignon espère créer un cercle vertueux où les entrepreneurs ayant réussi deviendraient des business angels prêt à investir dans de nouvelles startups pour maximiser le développement de l'écosystème.

" Les entrepreneurs ayant connu le succès doivent être encouragés à réinvestir dans les écosystèmes des startups. Car c'est ainsi, partout dans le monde, et d'abord dans la Silicon Valley, que les entreprises innovantes naissent "

Manuel Valls, Premier Ministre

L'organisation France Digitale soutient cette nouvelle mesure et s'est donné pour mission "de transformer la France en territoire propice au développement des startups, en métropole ou à l'international". Olivier Mathiot, cofondateur et président de PriceMinister et coprésident de France Digitale va même plus loin et invite le gouvernement à ouvrir ce produit aux PME.

Persuadé de l'efficacité de l'entrepreunariat comme solution au chômage, le gouvernement a annoncé en février dernier que 20 millions d'euros supplémentaires seraient versés à l'Agence France Entrepreneur.