Près d'une semaine après la fin du DLD, le plus grand festival israélien dédié à l'innovation et aux startups, Maddyness revient avec deux startups qui ont fait le déplacement et exposé sur place. Quels impacts pour leurs business ? Avoir été sélectionné et accompagné par Business France est-il différenciant sur un salon international ? Israël est-elle une terre promise pour les jeunes pousses françaises ? Éléments de réponse dans cette interview croisée de deux dirigeants : Claire Kamoun, la fondatrice de MedClinik et d'Anthony Chamak, le président de SmartWin

Quelles sont les leçons que vous tirez de votre venue au DLD ?

Claire Kamoun : Très bonne mise en jambe et des contacts francs qui ont vocation à progresser vers des pilotes ou POC rapidement...

Anthony Chamak : Ce fut un privilège de venir à la rencontre de cet écosystème et d’échanger avec des participants venus de plus de 50 pays. Je retiens le dynamisme de ce petit pays profondément impliqué dans la culture numérique. Dès mon arrivée au Festival DLD, j’ai compris pourquoi Israël est aussi appelé la « Startup Nation ».

Voyez-vous des différences entre l’écosystème français et israélien ?

CK : On remarque tout de suite à quel point les Israéliens sont fortement tournés vers l’international et pensent au-delà de leur marché domestique. Une dimension et une capacité de déploiement multi culturel à prévoir dès le départ.

AC : Paradoxalement, ce n’est pas tant l’écosystème numérique israélien qui m’a surpris, mais bien celui de la France. Historiquement, Israël est tourné vers le digital et l’innovation High Tech. Du côté français, j’ai apprécié la volonté de mettre en avant la « Startup République ». En effet, la délégation « Made in France », composée de près de 360 personnes, ainsi que la présence d’Axelle Lemaire et de Stéphane Richard, en ont été la preuve.

Vous faisiez partie de la délégation sélectionnée par Business France, que cela vous a-t-il apporté ?

CK : Grâce à Business France nous avons pu rencontrer des prospects et acteurs locaux de notre marché. A l’issue de cette mission, nous avons deux potentiels pilotes avec des acteurs locaux majeurs en prévision.

AC : Avant tout, une satisfaction personnelle ! La société SMARTWIN existe depuis 6 mois, à peine. Notre solution « Twiins app » (qui remplace le standard téléphonique traditionnel par une application sur smartphone) a été bien accueillie par nos interlocuteurs français et israéliens. Par ailleurs, nous avons bénéficié du dynamisme ambiant de Business France et de la French Tech, tout au long de l’événement. Le programme était chargé et rythmé, mais les échanges ont été constructifs.

Quels retours avez-vous du marché israélien ? Y voyez-vous une opportunité malgré un marche relativement restreint ?

CK : Nous discutons avec des grandes entités autant qu'avec des potentiels partenaires internationaux. L'israël pourrait être un pilote avant de déployer plus largement, un marché restreint mais une très belle porte vers l'international donc...

AC : J’y ai vu de nombreuses opportunités dans le cadre de partenariats avec des startups israéliennes, notamment sur la collecte et l’interprétation de données. En effet, « Twiins app » peut s’interfacer avec d’autres applications dédiées aux professionnels. Ainsi, le Festival DLD nous a permis de faire de belles rencontres qui, in fine, étofferont les services proposés par « Twiins app ».

Y retournerez-vous l’année prochaine ?

CK : Nous continuons nos échanges avec les équipes locales et nous réjouissons de revenir, symbolisant des avancées positives dans nos projets prospectifs !

AC : Sans hésitation ! L’énergie déployée par la France, l’incroyable panel d’innovations mondiales ainsi que le feedback de mes interlocuteurs m’incitent sérieusement à renouveler l’expérience.