Créer un « lieu unique d’échanges et de réunions à Lyon », c’est le pari que s’est lancé François Demoulin en fondant Rokoriko. Le but ? Offrir aux entreprises un cadre high-tech et cosy pour des réunions innovantes et collaboratives. Découverte de ce nid douillet en plein cœur de la Confluence, à Lyon, qui s’agite depuis octobre 2016.

Perché au 2ème étage du bâtiment Nishi se trouve un loft de 180 mètres carrés qui s’apprête à révolutionner la réunion professionnelle. Son maître ? François Demoulin, ancien responsable de la communication interne d’un grand groupe bancaire. Profitant d’un plan de sauvegarde (PSE) pour fonder sa startup, il souhaite casser les codes de la réunion d’entreprise style années 1990 et se lance en mai dernier avec Rokoriko. Le concept est simple mais efficace : mettre à la disposition de collectifs composés de 5 à 50 personnes les outils high-tech leur permettant de faciliter leurs réunions.

" Aujourd’hui, ce n’est pas normal de payer un supplément pour avoir du son quand tu fais une réunion. C’est le cas dans les hôtels classiques "

François Demoulin

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Dans les différents espaces volumineux qui composent la pièce se trouvent trois grands écrans 4K UHD ainsi que des vidéo-projecteurs interactifs équipés du système Clickshare de Barco grâce auquel la projection de présentations se fait sans fil, aussi bien depuis PC que Mac. Les entreprises n’ont qu’à se présenter avec leur propre matériel, puisque « 80% d’entre elles ne sont pas prêtes une ou deux semaines à l’avance pour donner le contenu à projeter que l’on pourrait compiler sur des ordinateurs fixes, ici », précise François Demoulin. Apple TV et iPads complètent le package qui inclut même des paperboards numériques gardant en mémoire les écrits du tableau et évitant ainsi les gaspillages papiers.

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Crédit : Rokoriko

Fauteuils Chesterfield, chaises colorées et même balançoires viennent composer cette décoration épurée très scandinave et créer une atmosphère cosy tant recherchée par François Demoulin.

11 clients en 1 mois et l’expansion comme vocation

Côté modèle économique, Rokoriko fait dans la simplicité. L’espace de réunion est en location sous trois formes possibles en fonction des besoins des entreprises : à la demi-journée, à la journée ou à la soirée. Le business plan quelque peu audacieux est tout aussi efficace : « Nous avons opté pour une stratégie de communication décalée car le business de la réunion d’entreprise n’est pas très sexy. On fait du Business to Consumer, comme si l’on s’adressait à un particulier, alors qu’en réalité notre activité relève du Business to Business », explique le créateur de l'espace.

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Crédit photo : Dedi Agency

L’objectif est bien évidemment de diversifier le portfolio de clients et cela marche. En un mois, le 21, quai Antoine Ribaud a vu défiler aussi bien de gros maillons de la chaine économique que des PME.

" Que ce soit un leader mondial de l’événementiel, l’agence de communication du coin ou un grand groupe industriel, tout le monde s’y retrouve "

François Demoulin


" Le but de Rokoriko, c’est de devenir un mix entre le Starbucks et l’Airbnb des salles de réunion, respectivement pour les aspects de convivialité et d’autonomie des entreprises "

François Demoulin

Mais le jeune entrepreneur ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Si Rokoriko est né à Lyon, sa vocation clairement assumée est de « devenir à la fois la structure de référence pour les réunions du XXIème siècle et un concept global, une façon de faire ». Pour y parvenir, pas de solution miracle : la rentabilité reste la clé du succès vers l’expansion. Ce passionné de nouvelles technologies a investi environ 50 000 euros dans l’aménagement et l’équipement du lieu et espère atteindre un chiffre d’affaires de 120 000 euros à la fin de la première année d’exercice. Cela passera certainement par le développement de services associés proposés aux entreprises, comme l’utilisation d’applications mobiles pendant les échanges. 

En attendant, François Demoulin et ses mini-drones vous attendent pour casser les codes !

Article rédigé dans le cadre du partenariat entre Maddyness et Science Po Lyon, master Journalisme, Médias et Territoires