Les associations sont partout, au coin de chaque rue : 1,3 million en France, 65 000 rien qu’à Paris. Et ce n’est pas fini puisqu’il s’en crée 75 000 chaque année. Pourtant, il n’est pas toujours évident de savoir vers laquelle se tourner alors que 30% des associations manquent de bénévoles. Pour répondre à cette demande croissante, PickAsso et Welp se sont lancés le pari de s’appuyer sur des abribus connectés à Paris pour inciter les citoyens à participer à des actions solidaires.

Début 2016 la Mairie de Paris et JC Decaux organisaient un concours pour permettre aux Parisiens de découvrir toutes les richesses qui les entourent autour des écrans connectés. Parmi les 30 projets retenus, celui de PickAsso et Welp : un concept innovant pour mettre en lumière les associations qui en ont le plus besoin.

Des abribus connectés pour rapprocher les citoyens des associations

Installé au sein de nouveaux abribus équipés d’un grand écran tactile, le dispositif se veut simple et interactif. Une application, conçue par la startup PickAsso, invite l’utilisateur à sélectionner l’association qui l’intéresse depuis la carte dynamique, puis le redirige vers une présentation de l’association choisie avec les valeurs qu’elle défend. L’utilisateur peut alors se porter volontaire pour aider une association de son quartier, toutes les demandes d’aide étant géolocalisées.

 Nous avons pensé l’expérience utilisateur de manière très simple : une carte, avec des associations et leurs besoins dont le détail s’affiche en un clic 

Olivier Arnaud, Président de PickAsso

Afin de permettre à PickAsso d’enrichir la base de données de l’application, Welp lui met à disposition son API. Toutes les informations sur les associations inscrites sont ainsi mises à jour en continu et permettent une réactivité optimale sur leurs besoins en bénévolat.

Un dispositif créateur de lien social et d’engagement

Pour Marie Treppoz, fondatrice de Welp, proposer des missions accessibles à tous et à des moments où le citoyen est disponible, est une bonne façon de stimuler l’engagement. Et avoir la possibilité de découvrir une association près de chez soi avant de s’y engager peut aussi contribuer au renforcement du lien social dans la ville : “il faut pouvoir proposer des outils pratiques, ergonomiques et innovants, qui répondent aux envies plus ponctuelles de bénévolat aujourd’hui”, explique-t-elle.

Rapprocher habitants et associations, c’est donc l’objectif de cette expérience qui donne l’occasion aux Parisiens de se rendre utile facilement et rapidement grâce à un système de recrutement très simple.

La Ville de Paris est fière d’avoir contribué avec PickAsso et JC Decaux au lancement d’une application qui permet aux Parisiens de découvrir, sur les écrans tactiles des abribus intelligents, les associations du quartier, leurs évènements et leurs besoins en bénévoles 

Pauline Véron, Adjointe à la Maire de Paris chargée de la démocratie locale, de la participation citoyenne, de la vie associative, de la jeunesse et de l'emploi

Un déploiement dans d’autres villes ?

Le concept étant simple à répliquer, plusieurs villes s’intéressent de près au projet depuis sa mise en oeuvre. Mais la priorité de PickAsso, c’est avant tout de développer sa solution en installant d’autres écrans dans les endroits où l’information associative est indispensable : “mairies, maisons des associations, médiathèques, forum des associations…”.

“ Pour les associations, c’est une révolution de pouvoir communiquer directement sur ces écrans, et pour les agents d’accueil de ces lieux, c’est l’assurance d’avoir la bonne information 

Olivier Arnaud

L’application a également été déclinée dans un format online, sous la forme d’un moteur de recherche associatif, pouvant être intégré sur le site d’une mairie, d’un réseau associatif ou encore d’une fondation.

PickAsso

Toujours plus d’engouement pour l’associatif

Malgré les secousses économiques, l’engouement pour l’associatif ne se dément pas. “Là où les pessimistes attendaient un repli sur soi des citoyens, c’est tout l’inverse qui se passe, explique Olivier Arnaud. Face à des conditions difficiles, beaucoup se mobilisent et il n’y a qu’à regarder en cette période de grand froid tous ceux qui font des maraudes sociales ou distribuent des repas chauds aux plus démunis. Il faut bien se souvenir que la vie associative, la troisième à côté de la vie professionnelle et la vie personnelle, est la seule entièrement choisie, volontaire. Du coup, être bénévole, même ponctuellement, c’est redevenir acteur de la société, réécrire une histoire commune”.