Lever des fonds, c'est bien. Avoir des clients, c'est mieux. Un an après, où en sont les startups qui ont bouclé un tour de table ? Développement, recrutement, financement, Maddyness fait le bilan. Olivier Goy, président fondateur de Lendix, partage son expérience, un an après avoir levé 12 millions d'euros.

En avril 2016, Lendixplateforme de crowdlending numéro un en France, annonçait avoir bouclé une levée de fonds de 12 millions d’euros auprès de CNP Assurances, MatMut, ZenCap AM, et Partech Ventures.

Qu'est-ce que la levée de l'année dernière a changé ?

Cette levée de fonds de 12 millions d’euros nous a permis de réaliser nos ambitions, à savoir continuer notre croissance en France (45 millions d'euros prêtés en 2016 soit quatre fois le volume de 2015) et surtout d’ouvrir nos filiales en Espagne et en Italie. Elles sont désormais opérationnelles et nous avons commencé les premiers prêts transfrontaliers. En un an, nous sommes passés d’un effectif d’une vingtaine de personne en France à plus de 50 personnes sur 3 géographies et nous avons encore une vingtaine de recrutements à mener à Madrid, Milan ou Paris. Grâce à ce tour de table, nous sommes en train de créer la vraie Europe de l’épargne. Un Italien peut depuis son smartphone prêter de l’argent en deux clics à une société espagnole ou française comme un espagnol peut prêter en France ou en Italie. Cela n’a jamais été fait en Europe !

Comment avez-vous appréhendé les relations avec les nouveaux investisseurs ?

Ce tour de table a été l’occasion de faire entrer au capital des actionnaires institutionnels (CNP Assurances et Matmut notamment). Les synergies que nous attendions avec cette nouvelle typologie d’investisseurs jouent à plein. Ils sont prêteurs sur notre plateforme et nous collaborons également sur des aspects très pratiques, comme avec CNP en Espagne par exemple.

Si c'était à refaire, y a-t-il quelque chose que vous changeriez ?

Ce n’est pas très modeste comme réponse. Mais non, je ne changerais rien !

Lendix equipe

Quel conseil ou leçon gardez-vous en tête pour la prochaine levée ?

Comme pour la précédente, penser à lever de l’argent quand on n’en a pas encore besoin. Si on peut s’épargner les problèmes de gestion de trésorerie au moment d’une levée de fonds, tout le monde travaille plus sereinement. Cela donne aussi le temps de choisir ses actionnaires et de développer un intuitu personae avec eux.

Quels sont les axes de développement de Lendix pour les prochains mois ?

Pour l’instant, nous sommes concentrés sur conforter notre place de numéro un en France et nous travaillons pour gagner cette place en Europe continentale. La feuille de route pour 2017 est ambitieuse et excitante.

A relire : Les 10 startups reines de la levée de fonds en 2016 sont-elles championnes de la web perf ?