Lever des fonds, c’est bien. Avoir des clients, c’est mieux. Développement, recrutement, financement... Maddyness fait le bilan, un an après, des opérations financières qui ont marqué l'année 2016. Christophe Cousin, fondateur de l'agence marketing Camp de Bases, partage son expérience après avoir intégré l'éditeur Webedia.

Lancée en 2011, l'agence marketing Camp de Bases aide les clients à mieux exploiter leurs données marketing. Elle les conseille sur leur stratégie data et édite également la solution CDP (Customer data platform) Quintessence pour permettre aux clients de gérer eux-mêmes leurs données.

Comment s'est passé le rapprochement avec Webedia ?

Depuis notre lancement, nous étions autofinancés. Mais l'année dernière, nous avions un besoin de fonds de roulement notamment pour pouvoir embaucher. De son côté, Webedia cherchait à se renforcer sur la data. C'était le bon timing, nous comblions chacun les besoins de l'autre. J'ai déjeuné avec les fondateurs et le deal était conclu en une heure ! Même la phase administrative a été assez rapide.

Camp de bases 2

Qu'est-ce que le rachat a changé pour Camp de Bases ?

Nous avons triplé nos effectifs en un an et nous avons constaté une modification des critères de recrutement. Webedia a une culture très forte : le groupe compte 1600 personnes, avec une moyenne d'âge de 30 ans, où la hiérarchie est peu présente et les processus de décision très courts. Cela nous a obligé à changer notre management. Nous faisons attention à embaucher des profils qui ont la capacité de travailler avec des gens très divers et savent s'adapter en permanence.

Comment avez-vous appréhendé les relations avec Webedia ?

Webedia a racheté un certain nombre de startups et a développé un modèle assez particulier : l'intégration ne se fait pas par les process mais par les projets. Le groupe a compris qu'il n'était pas possible de faire entrer toutes les startups dans un même carcan, sans quoi on perdrait en agilité. C'est pourquoi il a fait le choix de laisser les entrepreneurs très libres.

Camp de bases

Pourquoi ne pas avoir procédé à une levée de fonds auprès d'un fonds d'investissement ?

Nous avions effectivement le choix entre une levée de fonds auprès d'un acteur financier et le rapprochement avec un industriel. J'ai déjà fondé d'autres startups et je sais que les fonds agissent sur la base d'une logique financière. Ils cherchent à tirer un maximum d'argent de leur investissement, parfois au détriment de l'entrepreneur. Alors que là, nous faisons partie d'un écosystème d'entreprises qu'un fonds n'aurait jamais pu nous fournir. Nous côtoyons d'autres startups mais aussi des spécialistes des réseaux sociaux ou des influenceurs sur YouTube. Et nous avons la possibilité de tester nos innovations directement sur Webedia.

Quels sont les axes de développement de Camp de Bases pour les prochains mois ?

Nous avons une douzaine de recrutements en cours, surtout pour des profils très rares comme les data scientists. Et nous travaillons à la deuxième version de Quintessence, notre solution CDP, pour rendre la navigation encore plus facile pour les utilisateurs.