Extra Drive est une application qui a pour volonté d'améliorer la conduite d'un véhicule en analysant les comportements aux volants de ses utilisateurs. Guillaume Picq, fondateur d'Extra Drive, nous présente sa solution.

Guillaume Picq a décidé de lancer Extra Drive, une application qui analyse les comportements routiers de ses utilisateurs lors des freinages ou des virages. Elle délivre ainsi des conseils pour adopter la meilleure conduite. 

Quel est votre constat de départ ?

La sécurité routière est un fort enjeu aujourd’hui mais elle est principalement traitée de manière répressive. Les assureurs qui s’approprient le sujet par le biais d’outils connectés, ont surtout tendance à envisager des offres avec des sanctions, comme la hausse de la prime en cas de mauvaise conduite. Les automobilistes, qui pour la plupart sont obligés de prendre leur véhicule, sont aussi régulièrement culpabilisés sur leurs émissions de CO2. Nous avons donc décidé d’utiliser les nouvelles technologies à notre disposition (big data, IOT, voitures connectées, …) pour apporter les moyens aux conducteurs de suivre et d’améliorer leur conduite et aussi de compenser leurs émissions de CO2.

Quelle est votre solution ?

L’application Extra Drive utilise les capteurs du téléphone pour analyser la conduite, donner un score, donner des conseils d’amélioration, une évaluation du CO2 émis et une option de compensation des émissions. Elle démarre automatiquement quand l’utilisateur monte en voiture et s’éteint automatiquement quand il descend grâce à une pastille Bluetooth. Les données se mettent à jour une fois le trajet terminé pour que l’utilisateur ne soit pas tenté de regarder son téléphone pendant la conduite.

L’application n’utilise, ni ne garde aucune donnée sur la position pour respecter au mieux la vie privée des utilisateurs. Il est important de savoir comment ils conduisent, mais pas où ils conduisent.

Quel est votre business model ?

L’application a deux types d’usage B2B et B2B2C. En B2B, nous proposons à des gestionnaires de flotte de mieux suivre l’utilisation des véhicules par leurs agents et de pouvoir donc cibler les actions de prévention sur les bonnes personnes et les bons types de comportements. Les entreprises peuvent ainsi réduire les risques d’accidents de leurs salariés. En B2B2C, nous proposons aux assureurs une application en marque blanche pour les aider à accompagner un meilleur comportement routier de leurs assurés et les fidéliser. C’est notamment le cas avec la MAPA et son offre MAPADrive à destination des jeunes.

Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startupper ?

Vincent Loizeil, le directeur général de la MAPA (Mutuelle d’Assurances des Professions Alimentaires), notre premier client et moi étions tous les deux présents aux Rendez-Vous de Septembre, séminaire d’assurance et de réassurance annuel à Monte Carlo. Suite aux différents échanges que nous avions eus avant, nous avons pu finaliser nos discussions et valider ce premier partenariat sur une belle terrasse face à la Méditerranée.

Quel a été votre plus grosse galère ?

Nous avions rendez-vous avec les équipes de la MAPA à Saint-Jean-d’Angély pour lancer leur test de notre application. Nous étions en attente des pastilles bluetooth en provenance de Chine qui sont nécessaires au bon fonctionnement de l’application. Nous n’avions eu que quelques prototypes auparavant. Je suivais quotidiennement l’avancée du transport et les pastilles ont été livrées la veille au soir. Je commence à les tester et là, elles ne fonctionnent pas. Le stress monte alors d’un cran. Heureusement, c’était le bluetooth de mon téléphone qui était en panne. Après avoir passé deux heures à réparer le téléphone, je voyais que les pastilles fonctionnaient parfaitement et nous avons pu les apporter à la MAPA le lendemain !

Une actualité particulière ?

La première offre commerciale a été lancée avec MAPA Assurances et son offre MAPADrive fin février 2017.