Pierre-Hubert Pinon, fondateur de Claudel nous parle de son concept de montures solaires et de sa volonté de bousculer le marché actuel des lunettes de soleil pour enfants, pas assez tendance à son goût.

Quel est votre constat de départ ?

Lorsque ma belle-mère a offert des lunettes de soleil à notre fils - qui avait alors 1 an et demi - j'étais assez étonné de la forme de la monture. J'ai très vite constaté sur Internet que tout ce qui se faisait pour les enfants de cet âge se ressemblait. Un jour, en allant m'acheter une paire de solaires, j'ai demandé par curiosité à l'opticien de me montrer ce qu'il avait pour les enfants qui ont 2 ans. Alors qu'il travaillait dans une boutique assez tendance de Paris, il m'a montré exactement la même chose que ce que l'on voit partout. C'est à ce moment là que j'ai eu le déclic et l'idée de Claudel. J'étais convaincu que je pouvais bousculer un peu ce marché.

Quelle est votre solution ?

Mon concept est simple : je veux proposer aux parents des lunettes comme les leurs mais pour leurs enfants. L' offre dans ce secteur propose des modèles très ergonomiques mais toujours des montures sportives ou avec des motifs loin de la mode (licence Disney, etc...). Je souhaite proposer un modèle classique unisexe inspiré d'une paire de Pantos en écailles. Une monture que les enfants pourraient porter en utilisant les même codes marketing que pour nous les grands. Mais cela doit être compatible avec la morphologie des enfants entre 1 et 4 ans. Il faut aussi tenir compte du traitement spécial que les enfants réservent aux objets. En conclusion, la monture que je propose doit être élégante, robuste et ergonomique.

Quel est votre business model ?

Le chiffre d'affaire devrait se faire sur deux canaux. Dans le cadre du B2B, je souhaite cibler les opticiens indépendants qui distribuent des créateurs, les concepts store et quelques sites Internet triés sur le volet. Pour le B2C, j'ai un site marchand. Je pense faire deux tiers des ventes en B2B et un tiers en B2C.

claudel2

Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startuper ?

Je suis étonné de voir que lorsque nous prenons notre projet à bras le corps pour le faire vivre, cela suscite beaucoup d'enthousiasme autour de nous. C'est hyper motivant de voir dans le regard des gens que même si l'idée est relativement simple, ils sont heureux de voir naître un projet.

Quelle a été votre plus grosse galère ?

Ma plus grosse galère a été de trouver une solution technique qui permette de faire de l'écaille sur un matériau souple. C'est finalement avec plusieurs artisans du Jura que nous avons fini par trouver une solution.

Recherchez-vous actuellement des fonds ?

Pour le moment je ne suis pas pressé mais je commence à me dire qu'avoir un associé pour se lancer dans une campagne de financement, ce serait vraiment bien. Je vais avoir besoin d'aide et aussi de fonds supplémentaires pour le développement à venir.

RETROUVEZ ICI LE SITE DE CLAUDEL PARIS.