Une entreprise reste saine si sa trésorerie l’est également. Souvent négligée, sa gestion ne relève cependant pas d’une science complexe. Côme Trémeau, responsable développement chez GoCardless distille quelques conseils pour ne pas se retrouver en difficulté.

1. Réduire les dépenses en capital

Tout gestionnaire doit le savoir : la première manière de disposer de davantage de liquidités est de réduire les dépenses en capital. Ce n’est pas toujours évident, d’où l’idée de faire des due diligence sur certaines dépenses pour mesurer leur potentiel retour sur investissement. Qu’il s’agisse de la location de bureaux, de véhicules ou simplement du parc informatique, les dépenses en capital doivent être évaluées sagement. L’idée : contrôler ses priorités en fonction de ses objectifs à moyen et long terme.

2. Optimiser la gestion de fonds de roulement

C’est la pierre angulaire de la gestion de trésorerie. Pour les startups, petites et moyennes entreprises dans le BtoB, cela veut dire faire en sorte que les clients débiteurs doivent l’être moins et que ceux disposant de soldes excessifs doivent être remboursés sans quoi la trésorerie pour payer ses fournisseurs n’est pas au rendez-vous. La méthode est plus simple qu’il n’y paraît : il suffit d’analyser l’historique des paiements d’un client et d’évaluer la solidité de cet historique, de voir quelles sont ses tendances de paiement (fréquence, défauts, acomptes etc.) et ce sans oublier s’il coûte du temps à votre service client. Ainsi il devient possible d’établir une stratégie pour savoir quels clients relancer, ou exclure.

Rangement

3. Anticiper les flux de trésorerie

Investir son temps dans des études de prévision de trésorerie ne peut faire que gagner du temps et de l’argent. Un exercice qui doit s’effectuer chaque mois pour évaluer les opportunités et potentielles difficultés et pour ce faire, la responsabilité doit être partagée au sein de tous les départements de l’entreprise. Des outils comme Kyriba ou Reval permettent de mieux prévenir les risques. Aussi, comme la trésorerie doit a minima couvrir le besoin de fonds de roulement, il est impératif de maîtriser les règles d'encaissements et de décaissements et, à nouveau, d’avoir une vue précise des délais de paiement accordés à ses clients et demandés par ses fournisseurs à long terme.

4. Changer sa relation avec sa banque

C’est dans les périodes de difficulté que l’on court à la banque demander une nouvelle ligne de crédit. Un grand classique : le dos au mur, les entrepreneurs ne sont pas en position de négocier. Il faut agir à l’inverse, c'est-à-dire négocier des crédits quand tout va bien. Cela semble être la meilleure des solutions et évitera tout problème de trésorerie à court et moyen terme. Une manière de gagner la confiance de son banquier en se positionnant comme un entrepreneur qui a une solide vision de ses investissements. Ainsi le jour où une véritable difficulté surviendra, le banquier sera au rendez-vous.

5. Numériser et automatiser ses processus

Si Excel est le meilleur ami de votre directeur financier, investir dans des outils en ligne lui offrira du temps de cerveau disponible et davantage de recul sur la santé financière de l’entreprise. Des outils de gestion de paiement comme GoCardless ou d’affacturage comme Finexcap offriront respectivement une approche plus fiable pour automatiser ses prélèvements et donc gérer plus facilement ses paiements récurrents et une meilleure gestion du fonds de roulement. D’autres plus pointus, comme Redbridge Analytics, proposent une solution d’analyse et de gestion de la relation bancaire pour détecter les frais bancaires indûment attribués.