Google démantelé

Trop c’est trop ! Avec 93% de part de marché sur son moteur de recherche, 48% des smartphones équipés avec son système Android, une hégémonie sur la vidéo avec YouTube et la moitié de l’ensemble des recettes publicitaires d’Internet, la pieuvre Alphabet, maison-mère de Google, a fini par être démantelée par les autorités américaines. «En concentrant tout les pouvoirs pour servir ses propres intérêts commerciaux, Alphabet nuit à l’intérêt des consommateurs et empêche l’apparition d’une concurrence saine», a considéré le régulateur. Déjà sanctionné à plusieurs reprises pour abus de position dominante dans la recherche en ligne, le mastodonte de 750 milliards de dollars a été découpé en morceaux (moteur de recherche, système d’exploitation, messagerie, cloud…). De quoi faire peur à Amazon et Facebook, sous le coup des mêmes griefs.

Uber fait faillite

Plombé par une dette colossale de dizaines de milliards de dollars, interdit d’exercer dans plus de 20 pays majeurs dont la France, empêtré dans les scandales et sous le coup de graves poursuites judiciaires, Uber a fini par déposer le bilan, neuf ans après sa création en mars 2009. Las, malgré une part de marché de 75% aux Etats-Unis, la première licorne mondiale n’a jamais réussi à gagner le moindre centime. Les investisseurs, jusqu’ici enclins à remettre au pot, ont fini par se résoudre à se retirer de l’entreprise en prenant leurs pertes. Les deux millions de chauffeurs laissés sur le carreau doivent à présent se recycler auprès des autres compagnies de VTC tandis que les utilisateurs ont vite trouvé des applications de remplacement. La fameuse «ubérisation» de l’économie  devra en tous cas se trouver un autre nom.

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L’ordinateur quantique anéantit la blockchain

Ce n’est finalement ni la réglementation ni la spéculation qui aura tué le bitcoin, mais la technologie. On croyait la blockchain inviolable, mais des chercheurs sont parvenus à la détricoter avec leur nouvel ordinateur quantique. Grâce à la puissance de calcul de ce dernier, ils ont pu décrypter une clé privée à partir de sa clé publique, ce qui signifie que n’importe qui peut à présent modifier une transaction stockée sur la blockchain. Quelques heures après cette annonce, la valeur du bitcoin ainsi que celle de toutes les cryptomonnaies se sont effondrées à zéro. Plus de 1500 milliards de dollars sont ainsi évaporés, sans compter les fortunes colossales investies dans les autres technologies blockchain.

La bulle tech implose

Ça ne pouvait pas durer éternellement. Avec des actions valorisées jusqu’à 100 fois leurs bénéfices, un indice Nasdaq qui a doublé de valeur en deux ans et plus de 300 startups valorisées plus d’un milliard de dollars, la surchauffe était palpable depuis quelques mois. Mais les investisseurs, abreuvés d’argent quasi gratuit par les banques centrales, ont continué de déverser des milliards dans des sociétés ne générant aucun profit. Il aura suffit d’un léger ralentissement économique pour que ce château de sable s’effondre : avec la réduction drastique des investissements publicitaires, dont sont très dépendants la plupart des géants de la tech, Google et Facebook chutent de 30%. Mais ce sont surtout les startups sans business model viable qui trinquent : Snapchat, Tesla et Twitter sont liquidées, comme beaucoup de biotechs et de greentechs. Le financement des startups est ainsi durablement asséché.

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Les #FacebookLeaks

Novembre 2018 : le plus grand scandale de piratage au monde éclate au grand jour. En récupérant des clés d’accès au cloud de l’entreprise grâce à la bonne vieille technique du phishing, des hackers ont consciencieusement aspiré sa base de données. Adresses emails, profils personnels, photos… deux milliards d’utilisateurs voient leurs données répandues sur le Web. Sur le Dark Net, les informations se revendent à prix d’or. Des hackers activistes en profitent aussi pour répandre des informations compromettantes sur la société. Devant l’ampleur du scandale, des millions d’utilisateurs ferment leur compte. Facebook tombe aussi sous le coup de la nouvelle loi européenne de protection des données (RGPD), entrée en vigueur en mai : elle est condamnée à payer 2 milliards d’euros, soit 4% de son chiffre d’affaire. Et ce n’est que le début, les autorités américaines s’apprêtant à lui infliger d’autres amendes encore plus lourdes.

Un attentat entraîne l’interdiction totale des drones

Un des pires attentats terroristes depuis le 11 septembre. En mai, des hackers piratent un drone de surveillance américain et le projètent contre un Boeing 747 juste après son décollage à l’aéroport John F. Kennedy de New York. Le crash de l’avion entraîne la mort des 520 passagers et de l’équipage. L’émotion suscitée par le drame amène les autorités de sûreté aérienne américaines et européennes à une mesure radicale : l’interdiction totale du survol de drones sur tout le continent, y compris pour les engins commerciaux et professionnels. Une catastrophe pour le marché du drone, estimé à plus de 11 milliards de dollars, et les milliers de startups qui les fabriquent et les utilisent pour leurs prestations. Il faudra plusieurs années et des milliards investis en sécurité pour rétablir la confiance.

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