28 mai 2018
28 mai 2018
Temps de lecture : 3 minutes
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Les startups françaises ont-elles la cote auprès des fonds étrangers ?

Alors que les startups françaises lèvent chaque semaine des millions, Chausson Finance, spécialiste français de la levée de fonds, s'est intéressé à l'activité des VCs étrangers sur les 8 dernières années. Nombre de deals, stades d'investissements, les secteurs en vogue ou en déclin, relations avec les VCs français... Découvrez en détails pourquoi les jeunes pousses de l'Hexagone ont la cote auprès des fonds étrangers.
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Les startups françaises semblent avoir définitivement la cote auprès des fonds étrangers, et ce n'est pas prêt de s'arrêter. D'après une étude compilant les données de CFNewsChausson Finance rapporte ainsi une explosion des deals impliquant des fonds internationaux et des jeunes pousse hexagonales : avec plus de 80 participations sur l'année 2016-2017, ces derniers ont en effet été multiplié par 4 en 5 ans, et représentent aujourd'hui près d'un deal par semaine !

Sur la même période, Chausson Finance constate également un attrait grandissant pour les séries A et B : la part de ces ticket dans les investissements totaux est passée de 60 à 80%. Sans surprise, ce sont les VCs britanniques et nord-américains qui dominent très largement ce classement avec un total de 80 participations dans des startups français à eux seuls pour l'année 2016-1017. Cela dit, l'étude de note une légère hausse des prises de participation allemandes, qui représentent aujourd'hui près de 13% des deals (contre à peine 7% ces dernières années). 

Les VCs étrangers, des acteurs de choix dans l'écosystème français

Mais les VCs étrangers ont surtout consolidé leur présence dans l'écosystème en s'associant avec leur homologues dans l'Hexagone. À tel point que près de 90% des levées impliquant un fonds étranger ont été conclues en partenariat avec un VC français. Et parmi les plus actifs d'entre eux, le trio de tête est resté le même depuis 2014, à une exception près : si le fonds Alven a su conserver sa première place en portant son nombre de co-investissements annuels de 8 à 14 en 2016-2017, Idinvest Partners se fait dépasser par Partech Ventures qui a doublé le sien (de 5 à 10), alors que lui a fait moins bien que précédemment (6 deals contre 7).

L'étude de dresse aussi une liste des secteurs les plus en vue auprès des VC étrangers : ainsi, les RH et le recrutement (7% des prises de participation) mais surtout les FinTechs et autre AssurTechs (13% des deals) sont indéniablement la tendance du moment, après une percée en 2012-2013 pour le premier et en 2014-2015 pour les secondes. À l'inverse, la FashionTech plonge à moins de 4%, elle qui faisait figure de favoris dans les années 2010 avec près de 30% des deals. Même constat pour l'Hardware et l'IoT, mais aussi les MarTech/AddTech qui dégringolent sous la barre des 10%.

Avec 11 deals impliquant des VCs étrangers, Chausson Finance remporte quant à lui la palme du fundraiser le plus actif, et se classe par quatre fois dans la liste des entités avec lesquelles les meilleurs VCs (selon Forbes) ont fait affaire : Index Ventures, Accel Partner, Mosaic Ventures, Idinvest Partners et felix. Une bonne nouvelle pour ceux qui ont fait leur spécialité de "suivre précisément ce que les fonds étrangers font comme deals et quelle est leur stratégie du moment", comme l'expliquait Romain Dehaussy de Chausson Finance.