Depuis plusieurs années, la transformation numérique et digitale des entreprises modifie en profondeur de nombreux métiers : managers, ingénieurs, DRH, contrôleurs de gestion… Tous les secteurs sont concernés par ces problématiques. Des évolutions qui créent un appel d’air important pour les écoles, qui n’hésitent pas à adapter leurs cursus pour répondre à la demande des entreprises. C’est notamment le cas des formations en informatique, qui se sont multipliées ces dernières années : on en compte plus d’une centaine aujourd’hui en France.

Si l’abondance de l’offre ne garantit pas sa qualité, elle pousse les écoles à se dépasser pour attirer les étudiants les plus talentueux. C’est en tous cas dans cette optique qu’ITESCIA a créé la Coding Factory l’année dernière, comme l’explique Richard Skrzypczak, son directeur : “Les entreprises recherchent énormément de développeurs informatiques, près de 10.000 par an, et cela n’est pas prêt de s’arrêter. ITESCIA disposait d’un savoir-faire remarquable en apprentissage et en méthode agile pour ses BAC+5, et avait la volonté d’innover en pédagogie pour permettre aux les bacheliers d’apprendre autrement.

L’EDUSCRUM et la pratique au service des étudiants

ITESCIA a donc recruté des enseignants spécialistes du web, du développement et de la gestion de projets agiles pour mettre en place une pédagogie innovante : l’EDUSCRUM. Cette technique pédagogique fondée sur l’approche agile est une méthode de gestion de projets utilisée dans l’univers du développement web et logiciel qui permet aux étudiants d’apprendre de manière énergique, ciblée et efficiente. Elle se base sur la mise en place de projets permettant d’acquérir des savoirs opérationnels favorisant l’entraide et la créativité.

Ainsi, une semaine de cours correspond à un “sprint”, soit un thème abordé, et trois semaines de cours font une “release”, un projet mené. Chaque semaine est rythmée par les mêmes rituels : de la théorie, de l’e-learning, de la pratique sous forme d’ateliers et, en fin de semaine, des démonstrations, une rétrospective sur les projets menés et de la veille technologique (pitchs). “Cette façon de travailler génère plus de plaisir, de responsabilité et d’autonomie pour de meilleurs résultats”, affirme Richard Skrzypczak.

La responsabilité et l’autonomie, voilà deux qualités que la Coding Factory peut se féliciter de cultiver chez ses étudiants, grâce à l’apprentissage. Elle est d’ailleurs la première de ses concurrentes à proposer son cursus en apprentissage avec l’appui de la Région Ile-de-France. Une évidence pour le directeur du groupe qui fait de l’apprentissage depuis 30 ans et forme déjà 1.200 apprentis chaque année :Dans les métiers de l’informatique, il faut se frotter très vite à la réalité de l’entreprise et voir comment une équipe développe un projet en situation, l’ajuste et l’améliore en permanence. Les entreprises attendent des jeunes créatifs, innovants et capables de solutions originales. Elles souhaitent aussi des jeunes capables de travailler en équipe car la réussite d’un projet dépend de la qualité d’une équipe.

L’alternance, ultime moyen de différenciation

Des qualités que Killian Coquerelle a pu développer au cours de son contrat chez Leetchi, qui a débuté en octobre dernier : “Suivre cette formation tout en étant en alternance chez Leetchi est une expérience très enrichissante pour moi. J'apprends à devenir autonome et en découvre chaque jour un peu plus sur le domaine de la programmation informatique. De plus, la complémentarité entre mon alternance et les cours me permet de progresser plus rapidement tout en m'intégrant au monde professionnel.

Un enthousiasme partagé par sa tutrice au sein de la FinTech, Barbara Lee, qui apprécie particulièrement le format de la Coding Factory : “La formation permet à l'apprenti de voir plusieurs langages de programmation pour qu'il puisse par la suite s'adapter aisément à de nouvelles technologies. Le rythme de l'alternance avec une semaine complète en entreprise correspond parfaitement au nôtre pour la planification des tâches. Quant aux missions de Killian, elles sont assez variées pour qu'il puisse aborder les sujets quotidiens d'un développeur : analyse et maintenance de code et développement d'une nouvelle fonctionnalité, que ce soit en autonomie ou en équipe.

Un succès qui a convaincu la Coding Factory de compléter la formation dès la rentrée prochaine avec une spécialisation sur les applications mobiles et les objets connectés de niveau BAC+3. En attendant que toutes les formations, quel que soit le domaine, intègrent d’elles-mêmes des modules de code ? C’est en tous cas la conviction de Richard Skrzypczak : “Le code ouvre les esprits et permet d’apprendre à travailler en équipe sur des projets concrets. Tous les managers doivent apprendre à coder pour maîtriser la gestion de projets innovants et piloter la transformation numérique et digitale des entreprises.

En avril, ITESCIA a d’ailleurs réalisé une formation de ce type à l’ESSEC pour une soixantaine d’étudiants (Piscine Innovativ’ Python) et a reçu la demande d’une grande école à l’étranger d’intégrer cette formation dans son cursus dès janvier 2019. Une belle réussite pour la Coding Factory, qui vient tout juste de souffler sa première bougie. Pour répondre à la demande, la Coding Factory ouvrira également en septembre 2018 un campus à Paris Champerret.

Maddyness, partenaire média de la CCI IdF.