Apparu en 2004 aux Etats-Unis, le podcast, contraction de “Ipod” et “broadcasting” (diffusion en anglais) est en train de vivre ses heures de gloire. Louie Media, Binge, Nouvelles Ecoutes, BoxSons… Les studios de production spécialisés se multiplient, et il ne se passe pas une semaine sans qu’une nouvelle série d’épisodes voit le jour. Mais quand Siham Jibril se lance dans cette aventure en 2016, on est loin de l’engouement actuel. À l’époque, la jeune femme est sur le point de s’associer pour monter son entreprise : alors qu’elle est en quête de conseils et bonnes pratiques via des retours d’expériences d’entrepreneures, elle découvre les podcasts américains – une révélation.
« Je trouvais ça fascinant de pouvoir raconter son parcours avec ses propres mots sur un temps long, c’était comme de prendre un café avec quelqu’un, se souvient Siham Jibril. Ça m’a énormément appris, donc je me suis dit pourquoi pas lancer la même chose en France. » La jeune femme, tout juste diplômée de l’EMLyon, n’a aucune expérience dans le domaine, mais qu’à cela ne tienne : en juin, elle se fait prêter un micro, dresse la liste de ses futures intervenantes, et se lance, sans filet. “Au début c’était juste un projet à côté, je ne savais pas ce que ça allait donner”. Six mois plus tard, le premier épisode de Génération XX voit le jour, “le temps de bien préparer le projet et d’avoir un peu de stock” pour en sortir un toutes les deux semaines.
De podcast à média, une stratégie de diversification à éprouver
Deux fois par mois, elle interroge donc une femme entrepreneure sur son parcours, son projet, ses ambitions et ses peurs. Et pour choisir ses invitées, l’intervieweuse autodidacte se laisse aussi le loisir de fonctionner au “coup de coeur” : “Il y les femmes que je découvre en conférence ou que l’on me recommande, et aussi celles qui sont volontaires pour venir parler au micro de Génération XX. Leur point commun c’est souvent le numérique, elles s’adressent au consommateur via un produit ou un service en ligne. Je ne sais pas si c’est spécifique aux femmes mais c’est clairement lié à la disponibilité des outils et à la facilité avec laquelle on peut monter un site ou une place de marché.”
De cela, Siham Jibril en sait quelque chose. Complètement autodidacte, elle ne s’est pas contenté de créer un podcast “from scratch”, mais a aussi monté son propre e-shop à l’occasion d’une collaboration avec la marque PATiNE. “J’avais tout fait moi-même, du plugin shopify sur mon site au paiement via Strike. Mais pour l’expédition je devais d’abord acheter un affranchissement en bureau de poste puis revenir chez moi pour préparer mon paquet!” Autre difficulté : l’entrepreneure ne peut bénéficier des tarifs préférentiels sur les envois à l’étranger, particulièrement onéreux car ses volumes ne sont pas assez importants,. “Pourtant je devais expédier des t-shirts aux États-Unis et à Hong-Kong, ce qui m’aurait coûté 3 fois le prix du t-shirt !” À force d’arrangements, elle finit par honorer ses livraisons, non sans mal.
“Quand on fait du e-commerce, on a besoin d’avoir une solution adaptée à nos besoins, pas trop cher pour justement pouvoir se développer, sinon c’est contre-productif. Et je sais que c’était une problématique que rencontraient aussi les femmes du e-commerce dans ma communauté. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai entendu parler de Delivengo easy”, raconte-elle.
Ce service de La Poste se positionne comme une solution adaptée aux petits commerçants, des envois suivis à partir de 6 petits euros pour des envois vers l’Europe ou le Monde . Grâce à l’interface en ligne, les commerçants peuvent préparer leurs étiquettes de transport, éditer leurs bordereaux de dépôt, et suivre leurs plis et statistiques d’envois en ligne. De quoi convaincre Siham Jibril de retenter l’expérience du e-commerce ?